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16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 20:45

Ceci est un test !

https://www.perma.cat/forum/article/rhumatologie-et-huiles-essentielle-mais-pas-uniquement#ref-titre

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16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 18:16

Présentation:

Il y a quelques années, en observant le parcours scolaire brillant d’un jeune garçon de notre connaissance, l’exploitation optimale de ses talents, tant intellectuels que sportifs ou artistiques, et les espoirs de son entourage quant à son avenir, il m’est venu à l’idée une petite nouvelle : « C’est quoi, cette vie ? ».

L’ayant relue récemment, je me suis demandée ce que « Jules » avait pu devenir… Et cet enfant qu’il avait eu avec « Juliette », a-t-il suivi les traces de ses parents et satisfait tous leurs espoirs ? Une suite est née de ces interrogations : « Ça, c’est la Vie ! ».

Et voilà une nouvelle en deux parties, en quelques sortes...

Avant de vous présenter la première, juste une petite précision, pour les non initiés, sur le « passage anticipé ». Il est dit qu’une enfant aborde le cours préparatoire de l’école primaire l’année de ses six ans. L’année scolaire commençant en septembre, contrairement à l’année civile, pour des raisons pratiques, une dérogation a été introduite pour les enfants nés entre septembre et décembre. Ainsi, un enfant pourra aborder le cours préparatoire en n’ayant que cinq ans, à condition d’en avoir six en septembre, octobre, novembre ou décembre.

Parfois, pour un enfant né en janvier de l’année suivante, voire février ou mars (ou plus jeune encore!), très exceptionnellement, si l’enfant fait preuve d’une grande maturité, s’il sait déjà lire, par exemple (oui, oui, ça arrive!), un enseignant pourra proposer un passage anticipé. Ce peut être une chance, ou pas, mais certains parents sont très demandeurs ! Bon, c’est un détail en ce qui concerne la nouvelle, mais cette histoire du passage anticipé m’a quand même gâché une partie de ma vie de directrice d’école, et je me suis même aperçue, presque vingt après qu’une maman m’en voulait encore de l’avoir refusé pour sa fille !!! (je n’étais pourtant pas seule en cause…).

Alors, c’est parti pour « C’est quoi, cette vie ? » Et la suite pour demain...

Bonne lecture

Frédérique

C'est quoi, cette vie? Nouvelle, par Frédérique

C’est quoi, cette vie ?

Nouvelle.

 

Jules a vingt huit ans et une belle réussite à son actif. Un beau parcours, en vérité…

Ses parents ont toujours eu une beaucoup d’ambition pour lui et ont su lui donner le meilleur. Après la crèche, il est entré à l’école maternelle à l’âge de deux ans et demi, bénéficiant ensuite d’un passage anticipé au cours préparatoire ; puis il a fait un parcours sans faute jusqu’à son bac, obtenu à l’âge de dix sept ans, avec mention « très bien », s’il vous plaît. Comme ses parents travaillaient tous les deux, il a toujours fréquenté la cantine, les garderies et les centres de loisirs, sans parler des colonies de vacances, une fois par an, ce qui lui a permis de découvrir la France, côté mer ou côté montagne, selon ce que ses parents décidaient pour sa santé. La collectivité, Jules en a fait le tour ! Au début, il avait du mal à supporter les autres, il s’en souvient parfaitement. Tout l’agressait… Le bruit, le mouvement incessant, l’impossibilité de s’isoler, de vivre à son rythme, l’obligation de toujours suivre la masse, quelque soit ses propres aspirations. Dix heures par jour, cinquante heures par semaine… Plus que ses parents ! Il attendait avec impatience le retour chez lui pour souffler un peu, se retrouver lui-même et profiter de ses jeux sans qu’aucun autre enfant ne vienne empiéter sur son territoire. Mais ces moments de répit étaient rares.

Enfant unique, ses parents avaient à cœur de l’inscrire à toutes sortes d’activités extrascolaires sportives ou musicales ; c’était indispensable selon eux pour que leur fils s’épanouisse et apprenne à mieux se connaître. Sans parler des rendez-vous réguliers avec les différents membres du corps médical pour veiller à le maintenir dans une bonne forme physique : orthophoniste, ophtalmo, orthodontiste… Non, Jules n’étaient pas souvent chez lui. Ses parents non plus, d’ailleurs.

Alors qu’il fréquentait l’école élémentaire, Jules avait un emploi du temps de ministre : cours de piano, -il avait voulu étudier la batterie, mais ses parents lui avaient opposé un véto catégorique: trop bruyant-, et entraînement régulier de football. Son père avait beaucoup insisté pour qu’il pratique un sport collectif. L’esprit d’équipe, c’est important dans la vie professionnelle.

Jules avait des petits talents, figurez-vous… Une bonne oreille et un sacré coup de crayon ! Il avait eu envie de s’inscrire à des ateliers d’arts plastiques ; mais ses parents avaient jugé qu’il ne fallait pas non plus trop en faire.

La musique, ça marchait bien ; Jules aimait vraiment cela et il était doué. Satisfait, son professeur l’inscrivit rapidement à des concours. C’était dans la logique des choses mais cela ne lui plaisait pas beaucoup. Par ailleurs, il y avait les matchs de foot, le mercredi ou le week-end… Jules aurait vraiment aimé qu’on lui fiche la paix de temps en temps. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers : les vacances en famille étaient consacrées à la découverte de l’histoire « in situ », châteaux, musées, sites archéologiques, curiosités géologiques, et on n’oubliait jamais les cahiers de vacances.

Jules était un élève brillant. Savant, même. Il savait beaucoup de choses, et même parfois trop ! Ses professeurs lui demandaient souvent de se taire : il fallait laisser les petits copains répondre de temps en temps, quand-même. Evidemment, bien souvent, Jules se sentait frustré, d’autant que les autres enfants avaient eu vite fait de le prendre en grippe. Jules Kisaitou, on l’appelait. Ça l’agaçait prodigieusement. Mais cela ne le touchait pas trop car la plupart étaient des ânes, des cancres. Il n’avait pas vraiment de copain, mais il s’en fichait ; aucun autre enfant ne valait qu’on s’intéresse à lui de toute façon. Dès la seconde année d’élémentaire, il l’avait compris : il fallait qu’il soit le meilleur. La collectivité, ça servait à ça : apprendre à se détacher du lot et à écraser les autres.

Au collège, ses parents décidèrent de lui faire abandonner la musique. Les choses devenaient sérieuses ; il fallait se consacrer aux études. Par contre, ils décidèrent de lui maintenir une activité sportive, acceptant de changer le foot pour du tennis, Jules ayant des difficultés avec les sports violents.

Jules était devenu le meilleur et faisait la fierté de ses parents qui visait pour lui les plus hautes sphères de l’Etat. Les colonies de vacances avaient été remplacées par les séjours linguistiques, en Angleterre, aux Etats-Unis… Dès la fin du collège, on lui demanda ce qu’il envisageait pour son avenir. Avec ses résultats scolaires, s’il continuait comme ça, il pourrait intégrer une Grande Ecole, faire partie des élites de la Nation. Jules se voyait déjà ministre, et même président de la République, pourquoi pas ? Mais surtout, il espérait gagner beaucoup d’argent, avoir une grande maison, et même plusieurs, une en ville, une au bord de la mer, avec une piscine… Il conduirait une voiture de sport ; il pourrait même se payer un bateau. C’est cela, qu’il voulait, Jules : gagner un maximum d’argent pour pouvoir se payer toutes ses envies.

Jules était entré en « prépa » à 17 ans, seul mineur de sa promotion. Difficile. Les conditions d’hébergement des pensionnaires étaient plus que spartiates : chambres insalubres et mal éclairées, literie sale et inconfortable, nourriture pire qu’en régime hospitalier, sanitaires douteux. Le premier jour, ses parents avaient déjà dû lui acheter en catastrophe un matelas digne de ce nom, des draps, un oreiller et un duvet de camping, sans oublier une lampe correcte pour pouvoir étudier et une étagère pour ranger ses livres. Les professeurs avaient des exigences infernales : celui de français imposait à tous d’écrire à l’encre bleue exclusivement ; celui de mathématiques voulait que les élèves arrivent vingt minutes avant l’heure du cours pour être sûr de commencer à l’heure précise. Aucune fantaisie n’était admise dans l’achat des fournitures : lorsqu’une référence de livre était donnée, avec un format précis et une année d’édition, c’est celui-là qu’il fallait trouver et pas un autre. Tous les élèves devaient avoir le même livre. Et c’était la même chose pour tout. La vie était monacale, pour ne pas dire militaire.

Mais Jules était déterminé à réussir. Il était là pour travailler, de toute façon, et il ne faisait plus que cela. Plus rien d’autre ne comptait : ni musique, ni sport désormais, ni la moindre activité artistique ne venait égayer ses journées consacrées à l’étude. Il était sérieux, ne se mêlait jamais aux fêtes régulièrement organisées par ses copains de promo pour décompresser, orgies, beuveries, coucheries ; ça n’était pas son truc et ses parents l’avaient mis en garde contre ces dangereuses dérives. Les filles, il les regardait de loin ; il avait le temps d’y penser. Les études avant tout. Il passait les week-ends et les vacances chez lui sans mettre le nez dehors. Il étudiait nuit et jour, soutenu par un savant cocktail de vitamines et de compléments alimentaires. Il était pâle à faire peur, mais il était toujours le meilleur !

Jules est devenu une bête à concours… Il a tout enchaîné, remporté tous les lauriers. Bardé de diplômes, il regarde vers l’avenir avec confiance. A vingt-huit ans, il vient d’obtenir un premier poste et il ose à peine dire à ses parents combien il va gagner ! Il va pouvoir se payer tout ce dont il a rêvé, d’autant qu’il aura le temps de mettre de l’argent de côté s’il doit travailler quarante cinq annuités !!!

Depuis deux ans, il fréquente une jeune fille, Juliette. Elle est brillante, elle aussi. A présent, ils ont envie de se marier, d’avoir des enfants.

Oui, Jules a réussi.

Quelques mois plus tard…

Jules et Juliette sont comblés ; un heureux évènement se profile à l’horizon. Juliette plaisante :

- C’est bien, il va naître en janvier… On pourra lui faire faire un passage anticipé…

Le cœur de Jules se serre. En un éclair, il s’est revu enfant, perdu dans la cour de l’école primaire, étranger aux ébats joyeux des autres enfants. Il déglutit péniblement. Sa salive a un goût amer tout à coup. Un passage anticipé et un tiers de sa vie à étudier ?

Mais c’est quoi, cette vie ?

.

 

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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 20:55

Un  lanceur d'alertes avant l'heure

Peut-être ne suis-je pas un cas isolé et comme moi ne vous êtes-vous jamais penché sur ce que « cachait » ce personnage !?

Personnellement cet Albator n’était qu’un trublion qui envahissait nos cours d’école quand ce n’était pas la cervelle de mes élèves ! AlbatOoor par-ci, AlbatOoor par-là, les gamins nous serinaient à coups de « dégueulandos » la musique du générique !

Nostalgiques ?

Juste un clic, là, ci-dessous et une petite dose de rappel.

https://www.youtube.com/watch?v=di2PBJXy9Hs

Je viens de découvrir vraiment ce personnage à la faveur de la lecture d’un roman* plutôt facile à lire, surtout après le bouquin que je venais de terminer « Dialogues avec Dieu ».

Albator est né de l’imagination d’un japonais Leigi Matsumoto, personnage de mantra créé en 1969, la première série animée nous a été présentée en 1977.

Au détour de mon roman, chronique d’une famille de paysans-éleveurs installée sur le Causse du Lot, quel ne fut pas ma surprise de lire…

« En l’an de grâce 2980, les Terriens nagent dans l’opulence. Les ROBOTS exploitent les ressources d’autres planètes. Tout ce qui est récolté est distribué à la population gratuitement. L’homme du 30ème siècle est ASSERVI et NE RÉFLÉCHIT PLUS. Il ne pense qu’à lui et à ses PLAISIRS. Toutefois, les seigneurs craignent qu’un sursaut d’orgueil ne pousse un jour l’humanité à relever la tête. Alors par le truchement de l’ABÉTISSEUR MONDIOVISUEL, ils BLOQUENT LES PENSÉES. L’homme d’aujourd’hui est asservi.  Et comme il ne réfléchit plus, il se croit heureux. Moi, Albator et mon équipage, nous avons échappé à cette mise au fer morale. Nous sommes les seuls à pouvoir prévenir nos semblables du danger qui les menace ».

Comment ne pas faire de lien avec notre époque ?

L’impact de l’audiovisuel, anabolisant cérébral, il n’est certes pas fait mention du rôle des images subliminales mais ce n’est pas un mystère que cette technique permet d’induire des pensées pouvant bloquer la réflexion.

Ne dénonce t’on pas par ailleurs actuellement les dérives liberticides d’une société que l’on veut centrée sur les plaisirs ?

Je me suis donc livrée à quelques recherches et ai trouvé un site où les contenus des différents épisodes des aventures d’Albator étaient retracés. Je vous joins le lien pour y accéder si votre curiosité est forte. https://albator2980.com/albator-le-corsaire-de-l-espace.htm

Les idées développées sont à cent lieues de ce que nous livrent les paroles du générique de la série télévisée.

Le contenu a été lénifié, on en a fait un truc gentillet où mis à part la mention de Liberté le message initial est gommé.

Je ne peux pas croire qu’à l’origine il n’y avait pas la volonté d’alerter notre Humanité sur des dangers qui la menaçaient. Une mise en garde à peine déguisée où l’on nous parlait des dangers de la déshumanisation de la société. Aujourd’hui nous ne sommes plus dans la science-fiction. Jetez un coup d’œil sur cet article détaillant les fonctions de chef d’entreprise d’une dénommée Tang Yu, robot femme doté d’une intelligence artificielle. Un humanoïde virtuel pouvant travailler 24 h sur 24, sans être payé, capable de tuer le monde du travail pour le bénéfice d’entreprises multimilliardaires !

https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-robot-nomme-pdg-dune-entreprise-chinoise-une-premiere-1447094

Si l’on regarde en arrière avec un œil un peu inquisiteur et critique, nous constatons avec effarement que beaucoup de dérives qui affectent notre Humanité étaient annoncées, de manière plus ou moins détournées, informelles, certes, mais nombre de visionnaires nous ont mis en garde !

Des films comme « Contagions », « La mémoire dans la peau » avec Matt Damon, « Matrix »… des livres comme ceux de Georges Orwell, Aldous Huxley ou plus actuel Didier Van Cauwelaert remplissent cette mission d’alerte !

Arriverons nous à les entendre ?

A temps ?

En tout cas ce qui m’a ravie est la description d’un des personnages du monde d’Albator, le premier ministre. Je ne résiste pas au plaisir de vous la livrer.

«Le 1er ministre [ ] et son lieutenant des forces de polices Terriennes, Vilak [ ] abrutissent la population Terrienne en lui servant des programmes télévisés idiots, en empêchant l'homme de créer, de se renouveler. Bien sûr, les hommes se croient heureux puisqu'on les a persuadé qu'ils le sont ».  

Dominique

*Nature humaine de Serge Joncour

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2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 20:58

Je range, je trie, je classe et je viens de retrouver cette nouvelle écrite par Frédérique après le départ de Virgile, notre fox !

Son absence est toujours là.

Cette détresse fut la mienne aussi, est-ce derrière moi ? je n'en suis pas bien sûre !

Alors en cette fin d'année où certains n'hésitent pas à faire cadeau d'un compagnon à quatre pattes, je vous partage ce texte.

Un animal est un être sensible, doté d'une âme, il mérite le meilleur et sans doute pas d'être traité comme un objet !

Dominique

 

Compagnon du bonheur

Une nouvelle de Frédérique Longville

Cela fait des jours, plusieurs semaines déjà, qu’elle revit en boucle ce jour tragique où elle a dû prendre la décision la plus difficile de sa vie, celle de se séparer définitivement de son petit compagnon.

Brusquement, son état s’était dégradé. Oh, il faisait de son mieux pour donner le change, lui témoigner encore sa volonté de vivre, son amour inconditionnel, mais elle voyait bien que c’était la fin, qu’il n’en pouvait plus et que l’inéluctable était à l’œuvre. Simplement, comme toujours, il ne voulait pas l’inquiéter, lui faire de peine, il « assurait » pour lui faire plaisir. Quel courage !

Alors qu’elle déjeunait sans appétit, tourmentée par sa faiblesse et encore indécise, vacillant sur ses pattes, titubant, il était venu quémander une ou deux miettes de pain, avant de s’affaisser, à bout. Le moment était-il venu ? Pouvait-elle vraiment faire ça, « lui » faire ça, le trahir de la pire façon, en décidant arbitrairement que c’en était assez. Etait-ce son souhait, à lui ? Voulait-il en finir ? Comment savoir ?

La vétérinaire avait été parfaite, douce, compréhensive. « Vous savez, les animaux ont cette chance, eux ; on peut les aider à partir » avait-elle murmuré en lui adressant un regard rassurant et bienveillant. Une façon de valider sa décision, de lui signifier qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Elle avait accepté d’intervenir dans la voiture, garée à l’ombre d’un petit olivier dont l’ombre providentielle atténuait les ardeurs du soleil de juin. C’était mieux que dans cette clinique froide et impersonnelle qu’il détestait tant, où il avait toujours eu si peur. Cette voiture était sa deuxième maison. Toujours prêt à grimper à bord pour partir à l’aventure !

Il n’avait pas eu l’ombre d’une crainte ; il n’avait pas bronché. En quelques secondes, tout était fini ; il était parti très vite. Avait-il réalisé ce qui se passait ? Etait-il soulagé ? S’était-il senti trahi ? Avait-il compris qu’elle avait accompli à son égard l’acte d’amour le plus éprouvant qui soit ?

Un dernier baiser sur la truffe, une dernière caresse sur son corps apaisé, et il avait été emporté loin d’elle. Huit jours plus tard, elle avait récupéré ses cendres.

C’est désormais tout ce qui reste de son existence terrestre, de ces douze années de bonheur et d’émerveillement partagés.

Une parenthèse magique s’est refermée.

En dépit des photographies, d’une multitude de souvenirs précis, drôles, émouvants, et même, exceptionnellement, terrifiants, elle a parfois l’impression d’avoir rêvé cette belle aventure, ce cadeau du ciel, splendide et éphémère, comme la vie.

Irréel, et non moins douloureux. Cruel.

Elle a beau tenter de se consoler en se disant qu’il ne souffre plus, que son âme est libérée, le vide est immense. Jamais elle n’aurait pensé souffrir autant. Le manque est permanent. Elle s’attend à le voir partout. Or il n’est plus nulle part.

Elle ne s’habitue pas.

Seuls ceux qui sont déjà passés par là peuvent comprendre. Ceux qui ont vécu avec un chien ou tout autre animal une relation forte, portée par un amour réciproque, authentique, et désintéressé ; et qui plus est, une relation égalitaire car jamais elle ne l’a considéré comme son inférieur. Il avait besoin d’elle ; elle était responsable de son bien-être. Et elle avait autant de respect pour lui que pour n’importe quel être vivant, humain ou non.

Elle qui a déjà vécu la douleur d’une séparation définitive, découvre qu’il n’y a pas de hiérarchie dans la mort quand on aime. Elle souffre. Elle est en deuil.

Un deuil souvent mésestimé.

Elle entend parfois des stupidités : « Ah, te voilà libre, maintenant ! Tu vas pouvoir voyager ! ». Oui, c’est vrai, depuis qu’il était entré dans sa vie, elle avait renoncé à prendre l’avion et à tous les endroits interdits aux chiens, de plus en plus nombreux. Pas question de le confier à un chenil pour voyager sans lui, ne serait-ce qu’une seule journée. Elle avait accepté ces contraintes sans regret. Ce n’était pas un sacrifice. Elle l’aimait, c’était normal. De toute façon, elle n’avait personne pour le garder. Elle avait donc décidé qu’il irait partout où elle irait ; et s’il ne pouvait pas y aller, elle n’irait pas ! Simple comme bonjour. Stupide pour certains, mais elle n’en avait que faire.

Elle s’était bien sûr autorisée occasionnellement des sorties de quelques heures sans lui ; mais l’un dans l’autre, elle s’en était tenue à sa décision. Il l’avait accompagnée (presque) partout, dans toutes ses passions : en voyage, en randonnée, à la mer, à la neige, en vélo, en bateau, en pédalo, en télésiège, en téléphérique. Ils étaient indissociables. Il était de toutes les fêtes, de toutes les réjouissances et elle avait tiré un trait sur ceux qui ne voulaient pas de lui. Mais ce n’était arrivé qu’une seule fois, Dieu merci !

Autour d’elle, il y a ceux qui ne parlent plus jamais de lui, comme s’il n’avait jamais existé. Par tact ? Par gêne ? Ont-ils peur de lui faire du mal ? S’ils savaient comme elle a besoin de parler de lui ! Reconnaître sa douleur est la meilleure façon de l’aider à l’exprimer. Mais ils évitent soigneusement le sujet. Certains remarquent son absence, disent que « ça fait bizarre ». Elle acquiesce en soupirant, une boule douloureuse dans la gorge. Pourtant, elle préfère ça au silence. C’est comme s’ils prenaient à leur compte un peu de sa peine. Elle en est pleine de gratitude.

D’autres veulent savoir si elle va le « remplacer ». Comme une vieille casserole, un gilet troué ou une chaise cassée. Le remplacer. Tout a fait significatif de cette société ultra matérialiste qui n’accorde aux animaux guère plus d’importance qu’aux meubles. Non, pour elle, un chien, un animal, ne se remplace pas ; au mieux, on lui trouve un successeur.

Mais pour sa part, elle ne cherchera même pas. Elle ne veut pas.

Elle ne veut pas un chien ; elle veut son chien ! Elle veut celui qui saluait chacun de ses retours en se trémoussant de joie et en haletant de soulagement, la couvrant de lichettes désordonnées, lui mordillant amoureusement les poignets, et enfouissant son museau sous son bras pour accueillir ses caresses… Celui qui se livrait sans retenue à des simulacres de combat, facétieux, joyeux, espiègle et vaillant. Mais aussi « bêtiseux », voleur et râleur invétéré ! Un vrai mousquetaire : bon cœur et mauvais caractère. Celui qui manifestait sa joie en se contorsionnant les quatre fers en l’air, dans l’herbe, le sable, sur le lit ou sur le canapé. Mal élevé ? Peut-être ; on s’en fiche ! C’est lui qui lui manque et qu’elle veut. Pas un autre ! Même si elle sait qu’elle saurait l’aimer ; elle n’en veut pas. C’est tout.

Une chose est sûre : elle a fini d’avoir peur. Peur d’avoir un accident, de ne plus être en mesure de s’en occuper et de le voir finir ses jours dans un chenil. Peur qu’il se perde, qu’il soit volé, attaqué par un autre chien ou qu’on lui fasse du mal gratuitement ; il y a encore tant de barbarie dans le monde vis-à-vis des plus faibles.

Il y avait en elle un souci permanent de le protéger. Au moins aujourd’hui, la voilà soulagée : il ne risque plus rien.

Et ce n’est pas tout : fini aussi de se battre contre les vaccinations néfastes et inutiles, tous ces poisons administrés à titre de « protection »… Un marché comme un autre, en fait, comme celui de la nourriture industrielle, croquettes, boîtes, et compagnie. Non, plus question de repasser par là.

Reste à gérer l’absence, le manque physique ; et tout le problème est là. Ne plus pouvoir le voir, le toucher, le caresser, le sentir… Ses sens sont en manque de lui.

Pourtant, elle sait qu’il est là et que son âme l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle, se moquant désormais de tous les interdits, de toutes les discriminations.

Il est partout où la vie palpite, gambadant librement dans les prairies fleuries, se roulant avec délice dans les bouses de vache odorantes, pataugeant dans les torrents bavards, ou escaladant les rochers escarpés.

Il est en elle, autour d’elle ; il est l’oiseau qui vocalise, le papillon qui voltige et le cheval qui détale au galop.

Il est partout.

Elle n’oubliera jamais. Un jour, elle souffrira moins, sans doute. Peut-être.

La page est tournée.

Mais quel beau livre ils ont écrit ensemble !

 

 

 

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28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 20:01

Voilà que nous nous sommes retrouvées pour la seconde fois à revivre un petit déjeuner littéraire. Une plongée dans l’univers de Rudyard Kipling qui nous a ravies et a réveillé notre âme d’enfant !

Connaissez-vous « L’enfant d’éléphant » ?

Une brillante démonstration pétrie d’humour sur les vertus de la Curiosité dont Piaget disait qu’« elle est le moteur de l’Intelligence ».

Nous remontons dans cette histoire aux origines de la « trompe » car il fut une époque où les éléphants n’en avaient pas !

Pour l’avoir utilisé comme support pédagogique au fil des ans nous connaissons le récit par cœur et avons coutume d’émailler certaines de nos répliques de petites phrases issues de cette histoire comme nombre de nos collègues.

Evidemment, côté contenu philosophique c’est nettement moins prise de tête que « La chèvre de Mr Seguin » mais sur le plan pédagogique et éducatif, c’est une mine ! Vocabulaire riche et imagé, une somme de connaissances que l’enfant aborde, au final, naturellement. Tout ce qu’un bon éducateur, donc les parents idéalement, devrait être capable de maîtriser.

Acquérir des connaissances et enrichir son vocabulaire sans en avoir l’air, mieux !, en riant. Être comme monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Je peux vous assurer que le temps n’existe pas, passé, présent, tout coexistait au long de notre écoute. J’étais certes présente physiquement mais les bouilles des gamins étaient là devant moi. Je les revoyais se regarder et hésiter quant à l’attitude à adopter quand l’enfant d’éléphant lâche son premier « j’m’en fiche, j’ai la peau dure, ça m’fait pas mal ». Pouvaient ils rire ? A la troisième réplique de petits ricanements se faisaient entendre, c’était ensuite une franche et saine hilarité et pour finir toute la classe faisait chorus avec l’enfant d’éléphant !

Comment voulez-vous qu’avec un tel support pédagogique on ne puisse aborder les apprentissages de manière ludique. Jouer avec les phrases, travailler le repérage dans le temps, faire des maths…

Apprendre n’est pas nécessairement barbant !

Au contraire ce doit être une joie mais pour cela encore faut-il les laisser vivre, expérimenter, tâtonner ! Les aimer !

Alors pour vous et pour vos enfants, petits-enfants je vous fais cadeau de ce lien pour découvrir, si cela est encore à faire, une des « Histoires comme ça » de Rudyard Kipling !

https://www.youtube.com/watch?v=Gtr7qqiiQv0

Le disque vinyle a été ré-édité, la couverture est nettement moins naïve que par le passé mais soyez attentif à bien choisir le récit dit par François Perier !

Savoureux, le top du top !

Dominique

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 17:06

Epoustouflant et tellement vrai !

Ce court métrage a été primé, un petit bijou.

https://www.facebook.com/TrulyMind/videos/339804403454581

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 21:25

Allez savoir pourquoi nous nous sommes retrouvées au petit déjeuner, Frédo et moi, entrain d’écouter, Fernandel racontant « La chèvre de Monsieur Seguin » !

Silence religieux, masticage discret, sirotage retenu et distingué de notre petit jus, rien ne troublait notre écoute.

Côté suspens, pas de surprise mais pourtant lorsque la messe fut dite et Blanquette croquée par le loup, nos langues se sont subitement déliées !

Gamines nous n’avions pas vraiment pris conscience de la « morale » de ce conte... la Liberté et la Mort.

Un petit mot, tout bascule.

Pourtant quoi de plus inoffensif qu’un « et », un « ou ».

La Liberté et la Mort… nous sommes aux antipodes de la devise de la Révolution Française, « La Liberté ou la mort » !

Dire que des générations d’enfants ont avalé cette morale dont le but même pas déguisé était de leur faire croire que se lancer dans l’inconnu est la dernière chose à faire. Préférer ce que l’on connaît même si nous ne nous y sentons pas à l’aise plutôt que risquer de se confronter à la Liberté de vivre ses rêves. Jouer avec la peur, encore et toujours. Pourtant autant que je me souvienne, petite je la comprenais Blanquette et sa fuite me semblait juste et admirable.

Poursuivant mes investigations j’ai découvert que ce conte auquel je n’avais plus pensé depuis mes années d’écolière généraient des prises de position toutes très justes : remise en question de la suprématie de l’humain sur l’animal, conformisme dans lequel l’éducation par le biais de l’enseignement cherche à enfermer les enfants.

Mais ce à quoi je n’avais pas songé c’est que l’on puisse le rattacher à la cause féministe comme l’a fait la compagnie tourangelle Möbius-Band.

Comme l’explique la metteuse en scène, ils ont pris le parti de « renverser la morale conservatrice ». « Chez nous, la petite chèvre va vaincre le loup. C’est notre façon de montrer que la société avance ». [ ] « La société égalitaire se construira avec les deux sexes. C’est à chacun de s’interroger sur sa place et sur la façon de s’émanciper des carcans qu’on nous donne. L’art et le théâtre ne sont pas là pour apporter des réponses à ces questions, mais bien pour susciter une réflexion. »

Comme quoi des questions existentielles peuvent venir troubler votre vie en plein petit déjeuner et vous donner du grain à moudre pour un bon bout de temps !

Dominique

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21 novembre 2022 1 21 /11 /novembre /2022 17:04

Une rando, un bain de nature et hop ! Nous avons changé de voie ! Nous voici chevrières, elle n'est pas belle la Vie !

Des chevrettes très dissipées, plus facile de balader des gamins finalement !

 

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 17:05

Le jardin a perdu la tête, les arbres qui avaient lâché leurs feuilles cet été pour sauver ce qui pouvait l’être ne se remettent pas de la douceur automnale. A n’en pas douter ils ont zappé l’hiver et se croient au printemps. Les amandiers, les cerisiers ont fleuri quant aux agrumes, c’est la folie douce !

Les orangers croulent sous les fleurs pour le plus grand bonheur des butineurs. Nous avons donc déjà fait quelques cueillettes pour ne pas laisser les arbres s’épuiser.

Nous avions déjà de quoi confectionner un bon nombre de tisanes mais ce n’est pas vraiment « notre tasse de thé », je viens donc de passer à la distillation !

Bilan absolument divin, la maison embaume le Néroli et nous voilà avec une bonne réserve d’eau de fleurs d’oranger. Ne pouvant résister à la tentation nous avons testé dans le diffuseur !!! Que du bonheur !

Nous allons poursuivre sur notre lancée tout en veillant à laisser aux abeilles et bourdons de quoi se sustenter. Restera ensuite à ne conserver aux arbres qu’un minimum de petits fruits et à prévoir de quoi les protéger !

Merci la Vie !

Dominique !

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 20:19

Toute huile essentielle présente une complexité moléculaire, plus ou moins grande.
Cette complexité même assure leur sécurité d'emploi. L'aromatogramme a fixé de manière scientifique les domaines d'action des huiles essentielles notamment dans les domaines anti-bactérien, anti-viral, anti-fongique.
Les huiles essentielles dites "anti-infectieuses" sont donc des huiles d'une grande complexité qui présentent l'avantage de n'agir que sur les agents pathogènes. Une huile anti-infectieuse n'aura par exemple et contrairement aux antibiotiques aucune action négative sur la flore non pathogène des intestins !


1. Les huiles essentielles incontournables et auxquelles nous pouvons avoir recours en cas d'infection sont en premier lieu les huiles anti-infectieuses majeures* :
 HE Tea Tree
 HE Ravintsara
 HE Laurier Noble
 HE Cannelle
 HE Origan
puis
 HE Lavandin
 HE Ciste
 HE Camomille Romaine
 HE Hélichryse


2. Trousse de secours* en cas de :
Coupure :
 HE Ciste, arrête les saignements
 HE Hélichryse, restaure la circulation sanguine, en cas de grande étendue,
diluer avec une huile végétale
 HE Myrrhe, principalement quand il manque de la chair


Piqûres :
 HE Lavande Aspic
 HE Cannelle, idéale en cas de morsures de Tique, associer à HE Tea Tree
éventuellement
 HE Origan à avaler après avoir été mordu par des tiques à raison d'une goutte
dans une gélule vide, une fois par jour pendant 4 jours (pas plus car agit sur les
cellules hépatiques). Montrer au médecin si une rougeur apparaît !
 Complexe Tégarome du Dr Valnet (voir composition en fin de fiche) insuffisant
pour les tiques
 Complexe Volarome Dr Valnet comme répulsif des insectes


Douleurs dentaires :
 Si douleurs d'origine rhumatismale HE Laurier Noble, 1 à 2 goutte(s) en
massage sur les gencives ou déposée(s) sur la brosse à dent après le lavage
(garder en bouche puis cracher)
 En cas de névralgies (carie) HE Giroflier 1 goutte pure sur la dent
 Pour une hygiène buccale exemplaire préparer un hydrolat en mettant dans un
flacon d'environ 200 ml 2 gouttes de HE laurier Noble et 2 gouttes de HE
Giroflier puis remplir d'eau filtrée. Agiter fortement à chaque utilisation pour
énergétiser. Prendre chaque jour (le soir de préférence) une cuiller à soupe de
l'hydrolat, le garder en bouche puis cracher. le Giroflier participe à la
restauration de l'émail !


Démangeaisons :
 Appliquer HE Matricaire (Camomille allemande) ou HE Tanaisie si l'origine est
allergique. Si le phénomène se maintient dans la durée mélanger dans un flacon
de 10 ml 10 gouttes de HE avec de l'huile végétale de Nigelle et appliquer
jusqu'à 21 jours.
ou / ou
 Complexe Tégarome du Dr Valnet
et / ou
 décoction de feuilles de Badiane. la Badiane arrête tous les phénomènes
cutanés quand il est nécessaire de "nettoyer" le sang, dans ce cas cure
d'Essence de Citron BIO (on ne parle pas d'huile pour les agrumes) 21 jours à
raison de 2 gouttes dans une pointe de miel le matin à jeun.


Migraines :
 Si origine digestive HE Menthe Poivrée 1 goutte au milieu du front à la racine
des cheveux (attention à ne pas s'approcher des yeux) et / ou 2 gouttes dans
du miel, laisser fondre en bouche puis avaler avec un peu d'eau
 Dans tous les autres cas une cuiller à soupe d'Hydrolat de Rose de Damas (HE
Rose est idéale mais excessivement chère et volatile)


Maux de gorge :
 HE Tea Tree, 2 gouttes en gargarisme, ou avec du miel, ou direct sur
l'amygdale
et / ou
 HE Ravintsara 2 gouttes sur la peau en regard de l'amygdale concernée (ne pas
avaler)
et / ou
 Aromaforce de Pranarôm, à utiliser en massage sur la gorge

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  • : Nous sommes deux soeurs... L'une peint, l'autre écrit. Nous avons envie de partager nos vécus, nos ressentis, nos expériences; de témoigner... Nous aimons par dessus tout la nature, notre plus grande source d'énergie... Sur ce blog, nous vous présenterons des peintures, des livres, mais aussi des photos de nos voyages, de nos randonnées, des récits... Nous tenterons enfin de vous entraîner dans la grande aventure de notre vie: notre cheminement spirituel vers l'Amour et la Lumière.
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