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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 21:10

Petit arrêt à Marquixanes pour récupérer notre caisse de pommes Bios, 15 kilos pour 30 € et nous gagnions Catllar (prononcer Calla). La randonnée démarre par une côte au pourcentage très très impressionnant, même si c'est surtout à la redescente que les gambettes accusent le coup. Nous avons réalisé maintes fois cette balade qui a ceci de particulier, quoi que nous fassions nous n'empruntons jamais le même itinéraire car à chaque fois d'autres sentiers s'ouvrent à nous. La durée est donc variable puisque nous nous laissons porter par notre intuition, de 3 petites heures à 4 bien tassées.

Jadis cami ramader (chemin de transhumance), il est encore par endroits pavé et conserve ses hauts murs qui délimitent des parcelles aujourd’hui envahies de cistes, de lentisques pistachier, d’oliviers et de très vieux chênes !

Un paysage magique qui recèle d’autres trésors, de magnifiques cabanes de pierres sèches.

Leur taille est variée ; parfois adossées à des clapiers (amas de pierres arrachées à la terre pour pouvoir la cultiver) elles ont souvent été très opportunément coincées entre de gros blocs de pierres.

A l'évidence nous ne les avons pas toutes découvertes et pour une fois nous n'avons pas honoré notre rendez-vous avec un certain Robert dont l'urne repose dans une des plus belles cabanes du coin. Ombragée de chênes, d’une facture admirable, un renfort en protège l’arrière et double l’épaisseur des murs.

Le Pays catalan, est riche en cabanes de toutes sortes mais sur Catllar la concentration est impressionnante.

En suivant le sentier des cabanes et ses multiples extensions on finit invariablement par arriver à la chapelle où vit encore un ermite !

Le site fut occupé dès la préhistoire, dolmens et menhirs à ce qu’il paraît témoignent de cette occupation et le matériel archéologique trouvé permet d’affirmer que dès 3500 avant J.-C des hommes vivaient là.

En 968 l’église accorda la possession de ces terres à ce qui est aujourd’hui le village de Catllar. Casalono, Chasalons, Calaons, le nom a évolué mais l’esprit est resté !

Seul un reste de murailles témoigne qu’un village s’est implanté au lieu dit Els Casals, non loin du torrent à quelques encablures de la chapelle. Plusieurs fois ruinée, reconstruite, on ne peut être étonné que cette chapelle, prieuré au XIVe siècle et doté de son propre cimetière, soit consacrée à St Jacques. Celui qui est maintenant le St Patron des pèlerins a plusieurs casquettes à son actif. Protégeant des démons qui se cachent au fond des eaux et ayant vocation à retenir l’orage sur les hauteurs, on ne peut s’étonner que la chapelle lui soit dédiée de longue date. Le torrent est à deux pas et elle surplombe le plaine de Prades, la vallée de la Castellane, le Canigou et j’en passe !

De St Jacques il est possible de rallier Catllar en gagnant le village qui s’enorgueillit d’être le plus ensoleillé de France, Eus ! Quittant St Jacques, le sentier file presque à l’horizontal le long d’un ravin. Il offre de beaux points de vue sur la chapelle dont le toit interpelle et n’est pas sans rappeler celui des chapelles grecques et plonge vers la plaine à la hauteur d’un oratoire doté d’une délicieuse vierge à l’enfant.

Nous ne sommes pas revenues par Eus mais l'oratoire nous a accueillies le temps du pique-nique et c'est en cheminant au hasard que nous avons complété notre inventaire des cabanes. Trois de plus à notre actif !

Nous avons ensuite rallié St Genis où après nos quatre heures de marche nous nous sommes charriées chacune 20 arrosoirs histoire d'hydrater nos cultures mises à mal par la tramontane de ces derniers jours. Pas une mince affaire car il faut aller chercher l'eau dans l'agouille de l'autre côté du chemin. Mais le clou est que lorsque nous avons eu terminé, il s'est mis à pleuvoir !

Dominique

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 21:20
Besoin de vous aérer, nous avons ce qu'il vous faut !
Aujourd'hui par une tramontane déchainée nous avons rallier le col de Panissars à Riunoguès en empruntant une infime partie du GR10 qui a le bon goût de cheminer en partie en Espagne. Nous avons donc pu échapper aux assauts de la "Tram" et de curieuses bêtes !

 

Du hameau de Riunoguès, pas grand chose à raconter, si ce n'est que l'église pré-romaine date du VIIIe siècle et que pour y arriver nous avons cheminé en grande partie sous les chênes-liège qui venaient majoritairement d'être "déshabillés".

Un grand moment de bonheur dans une belle lumière !

Si vous voulez en savoir plus sur le côté historique je vous invite à retrouver notre excellent article (mais oui, on n'est jamais si bien servi que par soi-même) où vous saurez tout ce qu'il y a à savoir sur Panissars qui vit en son temps passer Hannibal et ses éléphants !

Par contre nous avons réussi à trouver la borne frontière qui nous avait manqué en février !!! 

Dominique

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2 novembre 2021 2 02 /11 /novembre /2021 21:23

Pendant des années deux femmes et leurs chiens sont régulièrement passés devant notre maison. De temps à autre nous échangions quelques mots et puis un jour, il n'y eut plus que l'une d'elle et son chien.

Qu'était devenue l'autre ?

Nous hésitions à le lui demander les rares fois où nous rencontrions et puis un jour nous avons croisé son ex coéquipière. Nous l'avons trouvé amère, caustique. Elle nous a avoué sa douleur de se voir abandonnée par celle qu'elle croyait son amie, depuis qu'elle avait perdu son chien. Triste pour elle, nous étions tout de même indignées. La première fois que son ex copine est repassée devant la maison, nous nous sommes absorbées dans nos activités de jardinage pour ne pas avoir à lui parler.

Puis un jour, revenant pedibus d'une virée, nous sommes tombées sur son chien.

Seul !

Il est venu vers nous quand nous l'avons appelé, pas trop "fiérot".

Restait à trouver son "humaine" !

Nous n'avons pas eu à chercher longtemps et passées les effusions entre les deux partenaires, nous avons repris le chemin du village de concert.

Le trajet fut bref mais nous avons reçu une belle leçon de savoir être et réalisé à quel point émettre des suppositions, tenues ensuite pour des certitudes, était destructeur.

Croyant bien faire, pour éviter à son amie un surcroît de souffrance, elle n'avait plus osé lui proposer de partager la balade du chien. Elle s'était imposée cette prise de distance vis à vis de son amie pour épargner à cette dernière le crève-cœur d'une promenade sans son compagnon.

Une amie qui de son côté se croyant trahi avait alimenté sa déconvenue de son imagination.

Comme quoi, il est plus sage, lorsqu'une situation est douloureuse, de crever l'abcès tout de suite plutôt que de se jouer des scénarios catastrophes. La vérité est toujours là où nous ne la voyons pas.

Quant à nous nous avons retenu la leçon et à l'avenir nous essaierons de rester dans le non jugement, à plus forte raison quand la situation ne nous concerne pas !

Dominique

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 18:05

Si certains d'entre vous, parmi les inscrits au blog, lisent encore les articles que je partage, merci de le faire savoir !

La fonctionnalité pour laisser des commentaires existe toujours et est aisée et il serait agréable d'avoir des retours directement sur le blog. Certains les transmettent oralement lorsque nous nous rencontrons, d'autres par SMS ou mail et même si c'est chouette d'avoir des retours cela ne vaut pas le commentaire direct.

Mettre des articles est long car il faut retravailler les photos (le site n'accepte pas les grands formas qui passent sans difficulté sur Facebook), et les insérer dans le cours du texte.

Dans la mesure où ces articles sont partagés sur notre compte Facebook je vous avoue manquer de motivation pour continuer sans la perspective de retours favorisant l'échange !

J'attends donc de vous lire pour déterminer la suite à donner à ce blog qui a largement dépassé ses 10 ans et mériterait de pouvoir continuer !

A plus peut-être.

Dominique

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 17:58

Cette petite nouvelle sans prétention est dédiée à tous ceux qui souffrent de mal être, de maux divers plus ou moins graves.

Notre corps encaisse plus ou moins stoïquement, silencieusement puis s'exprime, comme il peut. Il trouve des maux pour le dire. La maladie !

Généralistes, spécialistes se relaient à notre chevet, sans grand succès, puis, parfois, Euréka !

Un déclic s'opère et nous comprenons que notre corps nous parle ... que rien n'est fatalité ... que même si nos ascendants semblent "se refiler" le même mal, nous n'avons pas nécessairement à en souffrir, la génétique n'ayant rien à voir là dedans !

Nous admettons que tout est possible, qu'il n'y a rien d'immuable, et là c'est gagné.

Il n'y a plus qu'à remonter le cours de la vie et écouter notre corps, nos ressentis, laisser parler notre âme !

Renaissance

Ce matin quelque chose de neuf vibre dans l'air.

Je regarde par la fenêtre et je vois, ce que je n'avais encore jamais vu. Tout a changé et pourtant je sais bien qu'il n'en est rien.

Doucement je pivote et sans me presser je gagne l'étage.

Par où commencer ?

Aller à l'essentiel dans un premier temps.

J'attrape un de mes vieux sacs à dos puis méthodiquement je dépose sur le lit mes cahiers de gratitude, mes vieux agendas, le disque dur où je compile depuis des années tous ces documents qui témoignent mieux qu'un long discours du chemin accompli pour me découvrir, celui où sont stockés photos et films. Après avoir évalué la stratégie adéquate le remplissage commence. Au prix d'un dernier petit effort, j'arrive même à y loger le gros classeur où depuis dix ans je range toutes les notes prises lors d'interrogations au pendule.

Assise sur le lit je laisse un instant mon regard errer puis, déterminée, c'est au tour du contenu de l'argentier de passer au crible. Il y a quelque temps encore cela m'aurait demandé un incroyable effort d'opérer un tri parmi toutes mes « petites choses ». Là, plus question de s'encombrer avec les vieilles loyautés familiales et amicales, Pierrot ne sera pas du voyage, ni les vieux appareils photos. Un peu plus tard peut-être, aujourd'hui j'ai court-circuité le mental. Rapidement mon vieux cartable en cuir affiche complet.

Reste le plus délicat, le contenu de l'armoire !

Aucun tri à opérer, tout suit, reste à me concilier les faveurs de la belle Delsey rouge. Elle n'aura pas trop de soufflets pour tout avaler. Silencieusement je persévère dans mon entreprise, rien ne semble devoir me troubler, pas même la sonnerie de mon téléphone. Pour la troisième fois, en moins d'un quart d'heure, elle retentit quelque part au rez de chaussée.

Pas de message, sans doute rien d'important, à moins que ce soit ma voisine à la recherche d'un chauffeur !

Tant pis !

Ce ne sera pas moi !

De toute façon elle va devoir se trouver quelqu'un d'autre.

Depuis mon lever les choses ont considérablement avancé. La Delsey, le sac à dos, le vieux cartable ont trouvé leur place à l'arrière du Berlingo en compagnie de quelques cartons dans lesquels j'ai remisé livres, CD et DVD favoris.

Sur le coup de 14h, foudroyée par une vieille faim, j'avale sur le pouce quatre fruits, un sandwich au fromage et deux carreaux de chocolat. Je n'ai plus de temps à perdre. Je suis une ado attardée qui s'apprête à fuguer. J'ai juste un peu plus d'expérience qu'elle et je ne perds pas de vue le côté matériel de l'entreprise.

Et puis je sais où je vais.

Je retourne chez moi.

Définitivement.

Il y a si longtemps que j'en suis partie.

Rien à voir avec un coup de tête, plutôt une prise de conscience après une longue maturation ! J'ai enfin cessé de faire la sourde oreille, j'ai entendu ce que mon corps me disait, me criait avec insistance. Il m'a fallu du temps pour comprendre, vingt, trente ans ?

Mais la Vie veillait. Lorsqu'une amie m'a parlé de "son" acupunctrice, n'ayant plus rien à perdre, complètement démoralisée par une expérience dévastatrice auprès d'un psychothérapeute, je me suis lancée.

Préparée à devoir attendre un bon moment avant de pouvoir la rencontrer, un désistement inespéré m'a réconfortée. Comment ne pas en déduire que c'était le cadeau que la vie m'adressait.

Deux jours après je me retrouvais auprès d'une petite bonne femme joviale qui m'invitait à m'asseoir à ses côtés sur un canapé douillet. D'un coup la tension qui m'habitait est tombée et avec gratitude j'ai accepté et vidé le verre d'eau qu'elle me proposait. Une conversation informelle, en apparence, s'est engagée, rien de médical. Ce que j'aimais, mes dernières lectures, les souvenirs agréables qui coloraient ma vie. Puis sans transition elle m'a demandé de lui prêter mon poignet droit ... et là je suis restée complètement baba. On se serait cru dans une réplique du Malade Imaginaire ... "Le foie vous dis-je". Et oui depuis des années, j'ai mal au foie ! Je digère mal, j'ai des crampes au niveau du diaphragme, des douleurs sourdes, piquantes ou fulgurantes. Pourtant, pour le corps médical, je n'ai rien !

De grave !

Mais cela me pourrit la vie !

Allez au restaurant, être invitée, voyager, tout ce qui met du piment dans la vie m'est un supplice. Je crains toujours de faire le mauvais choix, d'être un fardeau pour les autres qui d'ailleurs ne ménagent pas les petites piques désagréables.

Petit à petit, alors que je ne lui avais rien dit de ce qui m'amenait à la consulter la thérapeute a dressé le tableau de tout ce qui me gâche la vie en plus de mes problèmes digestifs. Des tendons défaillants, une difficulté récurrente à savoir ce que je veux, à décider et donc le sentiment de toujours m'effacer devant les autres. La consultation a pris un tour plus en accord avec ce que j'imaginais et je me suis retrouvée en petite tenue sur la table de soin. Au terme d'un second examen minutieux, la séance d'acupuncture a démarré.

Je commençais juste à me détendre quand une décharge électrique m'a vrillé un nerf au niveau du gros orteil, une onde de feu a remonté le long de la jambe, passé l'aine et dans la seconde qui suivait au niveau du creux épigastrique un infâme glouglou a retenti. On aurait dit un évier qui se débouche !

Ma "tortionnaire" a émis un "ah" jubilatoire avant de m'expliquer que mon corps venait de s'exprimer et confirmer ainsi son diagnostic.

Aucune pathologie grave en effet, juste une vieille colère que ma vésicule biliaire ne pouvait plus gérer d'où tous les désordres déplorés qui, le temps passant, s'amplifiaient. Mon corps mettait les points sur les i, en vain. Je suis restée à méditer ce constat pendant qu'elle se livrait au niveau du crâne à un massage divin qui a bien failli m'emporter dans les bras de Morphée.

En Colère !

Moi ?

Comment le nier ?

En colère de ne pas vivre ce que je voudrais vivre, de ne pas savoir imposer mes goûts et points de vue, de faire toujours le choix du raisonnable, de vivre là où je n'ai pas choisi !

Oui il y a en moi de la rancœur, de la rancune, des regrets qui nourrissent une aigreur dont jusqu'à cet instant je n'avais pas pris conscience. Je me croyais sage, raisonnable. Une part de moi l'était sans doute !

L'abcès a crevé d'un coup, un flot de larmes a jailli, des borborygmes inintelligibles l'accompagnaient. Madeline Romesco m'a laissée sangloter puis m'a tendu une boîte de mouchoirs, un nouveau verre d'eau bienvenu et m'a expliqué ce que mon corps tentait vainement de me dire, à sa manière. Il est évident qu'une part de moi savait déjà tout cela mais que jamais je ne me serais autorisée à l'exprimer et encore moins à passer à l'action. J'ai compris à cet instant que mon tourisme médical, une quête qui ne disait pas son nom, n'avait qu'un but. J'attendais qu'un médecin me révèle aussi clairement que Madeline et ses aiguilles qu'il était temps de me réveiller et de me donner les moyens de vivre ma vie.

Aujourd'hui je suis sortie de la colère car j'ai compris que je me suis incarnée pour faire l'expérience de cette vie et que toute expérience comporte un grand nombre d'étapes. Comme le chercheur confronté à un échec considère le déroulé de son expérience point par point, analyse les causes de son insuccès et modifie les paramètres pour reprendre ensuite le cours des choses, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, j'ai reconsidéré ce que fut ma vie jusqu'à ce jour.

Je n'ai pas eu longtemps à chercher, je n'ai même pas eu à prendre beaucoup de recul pour analyser chaque difficulté rencontrée et comprendre ce qui était à modifier.

Voilà pourquoi je rentre chez moi !

Je suis une fille du Sud et si je vis depuis des années sur la côte atlantique, ce n'est pas par goût. Ce fut par Amour, par habitude ensuite, puis pour ne pas faire de peine, pour rester utile aux miens. La Lassitude a été ma geôlière. Impossible de faire entendre à ma famille que mon Midi me manquait. Je crevais de peine à chaque fin de vacances lorsque nous reprenions l'Autoroute des Deux Mers. Aujourd'hui, la messe est dite. Je ne les abandonne pas, je me choisis. Je retournerai auprès d'eux pour le plaisir mais ma vie n'est plus à leur côté. Dans un premier temps je m'offre le rêve de ma vie, un joli bungalow qui par la suite pourra les accueillir le temps de leurs vacances même si leur venue n'est pas pour demain. Mon départ déplaît, je suis en quelque sorte punie de vouloir vivre ma vie, mais peu importe.

J'ai déjà une foule de projets dont certains sont en passe de concrétisation, des portes s'ouvrent comme pas magie. Aide toi, le Ciel t'aidera ! C'est ma réalité, la vie m'a offert sur un plateau l'occasion de passer à l'action.

Le mobilier que je souhaite conserver va partir au garde-meubles, les enfants choisiront parmi ce que je laisse. Ce qui n'aura pas trouvé preneur sera donné, la maison vendue !

Je renais au soleil de mon midi, rien n'est impossible quand on s'aime !

S'aimer !

Cela n'a rien d'égoïste, cela est même ce que l'on peut offrir de meilleur aux autres, à l'Univers !

Dominique

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31 octobre 2021 7 31 /10 /octobre /2021 21:21

Chaque année à Matemale en Capcir est organisée la fête de la pomme de terre, cela se sait et la manifestation est très courue, du coup imaginer pouvoir se ravitailler en patates est généralement du domaine du rêve. Le cahier des charges relatif à la culture de ces tubercules étant strict le produit est de qualité et donc il y a encore peu nous montions faire le plein dès début octobre jusqu'à ce que nous apprenions d'un producteur local que pour arriver à satisfaire les acheteurs le jour de la fête un pourcentage de patates émanait du pays de Sault !

L'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd et comme nous sommes fans de ce petit coin de paradis nous sommes parties cette année encore nous ravitailler à Espezel, 25 kilos de pomme de terre bios pour 30€, avant d'aller explorer le plateau de Rodome.

Qui dit plateau laisse à penser qu'il s'agit d'un espace plan, erreur !

Si globalement le plateau n'est que légèrement vallonné, il est entaillé par des torrents forts vaillants qui se sont creusés des lits abrupts, pour passer d'un flan à l'autre cela descend raide et remonte de même !

La petite rando qui relie les villages du plateau s'est révélée fort plaisante, nous y avons croisé deux fugueuses amicales

et repéré une chèvrerie "La Combiquette", nous y reviendrons et fait le plein gratuitement de pommes "en l'air", personne ne semblant y prêter attention.

Par contre impossible de savoir qui a réalisé la mise en scène des parapets du pont qui franchit le Frayche !

A première vue un œil non averti ne distingue sur chaque montant métallique composant les garde-corps que quelques traits noirs mais dès que l'on s'attache à l'ensemble tout s'anime et un troupeau de zèbres se met à gambader, folâtrer !

Chouette !

L'art est partout, il suffit juste de regarder !

Savoir prendre du recul, là est la clé.

Et c'est ainsi d'ailleurs dans tous les domaines. Avoir une vision globale permet plus facilement d'appréhender les faits, les situations dans leur globalité et de poser un premier constat qui permettra ensuite de passer à l'action plus justement, de manière plus ciblée en minimisant les risques d'avoir par la suite des regrets !

Dominique

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29 octobre 2021 5 29 /10 /octobre /2021 19:39

De Bretagne pour regagner nos Albères, traditionnellement notre route nous mène en Limousin, nous n'avons donc pas changé nos habitudes, pourquoi en aurait-il été autrement ? Nous n'avions que l'embarras du choix en matière d'aires de stationnement qui plus est même s'il était clair que nous ferions tout pour éviter celle d'Oradour sur Glane. Non qu'elle ne soit pas adéquat mais le site est toujours aussi poignant, sans compter que cela aurait été sans doute l'occasion de ramener quelques âmes en souffrance !

Nous avons donc visé le petit village de Javerdat, découvert un environnement superbe et une aire comme nous n'en trouvons pas souvent, surtout dans les régions touristiques, de bord de mer et dans le sud ! En clair ce genre d'aire avec sanitaires, eau potable, vidange et espaces délimités sur sol stabilisé avec environnement bucolique ne se trouve que dans les régions où le tourisme requiert quelques efforts !

Avant de nous poser pour la nuit nous nous sommes offert une petite randonnée qui du village de Mortemart nous a menées par bois, étangs et champs à Montrol-Sénard.

Village limousin typique, ce village est en fait un écomusée libre d'accès, seule visite culturelle de nos vacances accessible sans pass-sanitaire !

Nous avions déjà visité le village en long et en travers mais nous n'étions pas limitées par le temps, cette fois ci nous ne voyions pas vraiment revenir de nuit par des chemins que nous ne connaissions pas ! Nous avons donc zappé les ateliers du sabotier et du cordonnier, la grange et ses expositions pour investir l'école communale !

Et oui, parfois cela nous manque, à moins que ce soit l'ambiance qui nous rappelle notre enfance car sans avoir connu le poêle à bois, les galoches, cela remonte quand même au "temps jadis" comme m'avait assénée une petite élève de CP.

Nous y sommes restées un bon moment, surtout à papoter avec un visiteur qui nous a fait revivre ses douloureux souvenirs scolaires ! Pauvre gars, traumatisé par un instit qui aujourd'hui se retrouverait au gnouf s'il avait le malheur de faire subir le quart de la moitié des brimades à ses élèves.

Petit tour par le lavoir, bref coup d’œil au four à pain et au bûcher et nous quittions le pays de Jacquou le Croquant pour retrouver le Ptibus garé au pied de l'église de Mortemart au clocher sacrément incliné du côté où il n'est pas encore tombé !

A plus !!! Do

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 19:14

Nous ne pouvions quitter le Finistère sans faire un crochet par l'Île Callot près de Carantec qui a en commun avec Noirmoutier d'être reliée au continent par une voie submersible. L'île n'est pas bien grande à peine plus de 2 kilomètres de long et 500m de large. A marée basse !

Néanmoins elle a tout d'une grande et une riche histoire.

Dès le 5e siècle elle entra dans l'histoire par la grande porte. Occupée par des pirates danois qui en firent leur base, elle servit de cache à leurs butins et d'ailleurs parmi toutes les légendes dont elle est la vedette, il court le bruit qu'un trésor serait enfoui sous la chapelle !

Un chef breton, Riwal, décida de bouter les danois hors de l'île et sollicita l'aide de Marie lui promettant de lui construire un sanctuaire là où le chef danois avait son camp s'il était vainqueur. La bataille fit rage mais en 513 de notre ère la première pierre de la chapelle était posée. Elle reçut le nom de Enez Itron Varia a Galloud, c'est de ce dernier mot qu'est né le patronyme Callot.

La chapelle reste toujours, mis à part lors de la Révolution où elle fut transformée en poste militaire, un lieu de pèlerinage. C'est aussi un lieu de pique nique apprécié !

Elle abrite de très belles maquettes de bateaux, ex-votos déposés là par des marins, de superbes vitraux et un buste du Christ très émouvant.

Déjà lors de notre première visite il m'avait touchée au cœur.

L'île a certes de nos jours une vocation agricole, le potimarron y prospère à ce que l'on a vu, mais ce ne fut pas sa seule richesse.

Longtemps exploitée pour la qualité et la diversité de son granit, elle servait aussi de pâturage aux moutons qui y accédaient par une autre passe, toujours existante, la "Passe aux moutons". Quant aux goémoniers ils y trouvaient et exploitaient bien évidemment le goémon !

C'est sur cette chouette balade que nous avons quitté le Finistère, cap au Sud pour faire halte à Glennac en Île et Vilaine au bord de l'Oust, notre dernière halte en Bretagne ! Do

 

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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 15:44

Cap sur Roscoff mais escale à Brignogan

Quittant Camaret, nous avons visé Roscoff bien déterminées à revoir en chemin le Meneham !

Si l'on est un puriste, nous dirons le Menez-Ham, le hameau derrière le mont car c'est un fait le hameau est adossé à une petite éminence granitique où se niche la célébrissime "maison du corps de Garde". Construite au 17e siècle certains attribuent sa paternité à Vauban pourtant il n'en est rien car Vauban était déjà dans les limbes quand la maison fut érigée. Ces premiers habitants appartenait à une milice recrutée par la paroisse et chargée de surveiller la côte. Allez savoir si ce n'était pas pour guetter l'anglais en fait ???

Toujours est-il que de ce corps de garde la vue s'étend du phare de Pontusval à celui de l'Île Vierge, plus haut phare en pierre d'Europe ! Celui aussi m'a inspiré une huile sur toile !

Remplacée par des douaniers, le village commença à émerger. D'abord une caserne et petit à petit il s'étoffa jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui après une restauration exemplaire. Après le départ des douaniers, environ 80 âmes y résidèrent, des agriculteurs, des pêcheurs et des goémoniers.

Il est encore possible de découvrir sur le bord de mer ces fours à goémons dont étaient tirés deux substances de grande importance, l'iode, plus exactement la teinture d'iode bien connue (jadis ?) pour ses vertus antiseptiques et l'algin un épaississant utilisé dans l'alimentaire et la cosmétologie.

Le GR34 bien évidemment permet de découvrir cette côte impressionnante, un chaos granitique qui vaut bien celui de Trégastel.

Une balade enchanteresse où au gré de son imaginaire tout un bestiaire prend vie quand ce ne sont pas des sculptures monumentales à la Brancusi !

Un régal pour la vue, le cœur, l'âme !

Do

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24 octobre 2021 7 24 /10 /octobre /2021 19:28

Une fois parties, ce fut parti pour nous !

Nous avons quitté Noirmoutier décidées à nous laisser porter par nos envies, ce qui s'est traduit par le tour de nos coups de coeur bretons.

Un petit arrêt à Saint Cado sur la Ria d'Etel et le grand largage des amarres.

Ce qui est chouette en Bretagne, entre autre, c'est qu'une auto-via en fait le tour GRATUITEMENT. Il faut dire que régulièrement, dans les premiers temps de vie de ce qui aurait dû être une autoroute, les bretons ont fait sauté les postes de péage, du coup il est aisé, peu onéreux et rapide de se rendre d'un point à l'autre.

Nous nous sommes donc arrêtées à Camaret tout au bout de la presqu'île de Crozon. Camaret c'est un chouette port avec ses deux stars que sont la Chapelle Notre Dame de Rocamadour et le Fort Vauban.

De vieux bateaux s'y reposent à proximité en attendant leur fin insufflant au cadre un charme très nostalgique.

Le GR34 qui part du Mont St Michel pour rallier Saint Nazaire passe par là et s'élève au-dessus de Camaret à la hauteur de la plage du Corréjou où l'on peut voir les vestiges d'une ancienne plage fossile, vieille de quelques dizaines de milliers d'années. Ce qui est tout à fait remarquable, c'est que l'on s'aperçoit qu'à cette époque le niveau de la mer était nettement plus haut !!! de là à en conclure que même si en ce moment cela remonte, cette variation de niveau s'inscrit dans un mouvement de va et vient il n'y a qu'un pas, que je franchis.

Ne fréquentant plus les campings pour notre plus grand bien, nous nous sommes basées tout au-dessus de la ville sur l'aire de camping-car municipale, non loin des alignements de Lagatjar

et des vestiges du manoir de St Pol Roux, un écrivain marseillais d'origine mais amoureux de Camaret.

Le manoir a perdu de son lustre mais les ruines au couchant sont très romantiques. A partir de là, nous avons enfilé le GR34 pour gagner la pointe de Pen-Hir et le Tas de Pois, des vestiges de la falaise érode par le temps.

Un paysage à couper le souffle, des falaises plongeant de 70 mètres dans la mer d'Iroise dont le bleu n'avait rien à envier à la Méditerranée.

Le soir la lande qui tapisse le sol nous a accueilli pour jouir d'un coucher de soleil sublime.

Nous étions foule, nichés dans les creux du sol à nous régaler de ce spectacle offert sans avoir à présenter de Passe !

The big foot !

Régalez vous !

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