Nous avons pris le Ptibus pour quelques jours : cap au nord !
Mais pour où exactement ?
Voici ce qui pourrait passer pour des indices !
Chaussures de rando aux pieds nous avons dévalé des chemins creux bordés de pierres moussues. A la recherche de menhirs, de dolmens dans des landes fleuries d’ajoncs, nous aurions pu nous croire en Bretagne.
Mais ce n’est pas si simple car nous avons aussi retrouvé les pommiers fleuris et le Bocage normand, la forêt vosgienne aux profondes forêts de sapins, les châtaigneraies cévenoles
ou de Castagniccia, les chaos rocheux de Fontainebleau et tout cela à quelques encablures du Petit Nice !
Ce voyage a été un condensé de paysages de France.
Alors, on donne sa langue au chat ?
Le Tarn, pas celui des gorges mais le Tarn au fil de l’Agout ou presque !
Notre découverte a commencé par un passage à gué, très, douloureux pour les pieds !
De statues menhirs en statues menhirs, « les déesses muettes » comme on les nomme ici, nous avons croisé les brebis de Lacaune, de celles à qui l’on doit le Roquefort !
Nous avons aussi emprunté un des multiples chemins qui mènent à Compostelle, celui qui part de Arles.
Tout ceci au fil de l’Agout et de ses affluents.
Les villages que nous avons découverts, se suivent et ne se ressemblent pas.
Burlats qui a connu des jours glorieux. De cette splendeur passée il reste entre autre le pavillon d’Adélaïde. Comtesse de Toulouse, Adélaïde une belle aux yeux violets vivait au temps des Troubadours et a donné à « l’Amour courtois » ses lettres de noblesse. Les monuments portent dans la pierre la marque de ce temps où l’on chantait la guerre mais aussi les fées, les créatures mi humaines mi bêtes.
A quelques kilomètres se trouve Gijounet, un nom coquin pour un village nettement plus rural dont l’église pourrait répondre au nom de Notre Dame des courants d’air. Une sérieuse réfection s’impose pour cet édifice perché tout en haut d’un éperon rocheux couvert de lilas en fleurs.
Nous avons aussi déambulé avec bonheur dans Lacaze qui possède comme tout village qui se respecte sur les chemins de St Jacques, son vieux pont qu’empruntaient les pèlerins. Lacaze, compromis de Burlats et de Gijounet possède de belles maisons en encorbellement et à pans de bois, un château mais aussi un habitat rural typique du coin. Curieux effet que ces façades couvertes de grandes plaques d’ardoise anthracite.
Mais c’est à Lacaune qu’est allée notre prédilection. Outre le fait que nous y avons rencontré des hollandais sympathiques, Lacaune est célèbre pour la qualité de sa charcuterie et on confirme, c’est délicieux.
Nous avons quitté notre perchoir avec la découverte du petit Nice, autre nom pour désigner Roquebrun, superbe village de l’Hérault qui marquait notre retour dans la plaine.
Enfin un gros coup de cœur avant de revenir à Saint Genis : Cruzy !
Si vos pas vous y mènent ne manquez pas de pousser la porte sans prétention de son musée. Vous y serez accueilli GRATUITEMENT par des chercheurs, bénévoles, qui ne regardent pas à donner de leur temps pour faire partager leur passion. Une impressionnante collection d’ossements de dinosaures, retrouvés dans le Biterrois, permet de comprendre la vie de ces disparus, leur vie mais aussi le processus de leur extinction. L’immense majorité des scientifiques s’accorde pour retenir la thèse du météorite, dont la présence est avérée dans le Golfe du Mexique, comme cause de leur disparition qui pour brutale à l’échelle des temps géologiques, a quand même été progressive.
L’impact environnemental du météore, qui a signé son passage sur notre Terre d’une couche d’iridium, a progressivement altéré les conditions de la Vie sur Terre. Le taux de fécondité de ces animaux a baissé comme le prouvent les nombreuses découvertes de nids d’œufs stériles, la faute a un régime alimentaire de plus en plus drastique. Le désastre écologique occasionné a modifié durablement et de manière irréversible les conditions de la vie terrestre.
Une note personnelle pour finir : si il y a 65 millions d’années (crétacée) un météorite a signé la fin des dinosaures, ne devrions nous pas nous inquiéter de l’impact des activités humaines de nos jours quant à la survie de notre espèce ?
Autre temps, autre danger !
A jouer les apprentis sorciers et à ne pas prendre en compte les signaux que la planète nous adresse, ne risquons nous pas de disparaître !
Do