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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 20:20

La Chapelle d’Haranbeltz

 

Haranbeltz.jpgJe ne sais pas si vous êtes un assidu de l’Emission de FR3 « Des Racines et des Ailes » ?

Si oui, l’article suivant va avoir pour vous un air de déjà vu, dans le cas contraire, après l’avoir lu, nous vous aurons peut être donné envie d’aller faire un tour à Haranbeltz.

Planter sur le GR 65 qui mène à Compostelle, quelques kilomètres avant DONIBANE GARAZI, j’ose espérer que cela vous rappelle quelque chose, la chapelle de ce lieu est une merveille. La télé ne s’était pas trompée en suivant et en nous restituant pas à pas la renaissance de ce chef d’œuvre.

En ce qui nous concerne, nous avions d’autant plus apprécié la démarche que pour une fois, « Des Racines et des Ailes » ne mettait pas en scène une œuvre d’Art appartenant à monsieur le Comte Machin-Truc ou à la Princesse Bidule Chouette comme ils ont coutume de le faire. L’émission ne manque jamais d’intérêt mais la restauration d’anciens palais ou la renaissance de mirifiques jardins comme ceux de la Côte d’Azur, à la longue, ça lasse. On se sent moins concerné !

Revenons donc à nos moutons. La chapelle a 4 propriétaires, fâchés entre eux, 4 fermes se la partagent en indivision. Ces fermes sont tout ce qui reste d’un hameau qui a périclité au fil du temps.

St-Nicolas.jpgAussi loin que l’on puisse remonter dans le temps elle a toujours été dédiée à Saint Nicolas, celui qui en compagnie du Père Fouettard vient le 6 décembre apporter des macarons, comme le dit la chanson.

Saint Nicolas n’est pas le premier venu car sans lui il y a fort à parier qu’il n’y aurait pas eu de Père Noël !

Né en Turquie au début de l’ère Chrétienne, dans ce qui était alors l’Empire Romain d’Orient, élevé dans la foi chrétienne, Nicolas est mort persécuté par les Romains. Pour éviter que sa dépouille ne disparaisse, à l’arrivée des Turcs en Asie Mineure, au XI ème siècle, des marchands italiens la ramenèrent à Bari où il est toujours vénéré.

Petit à petit, ce culte s’est répandu dans toute l’Europe et notamment dans les Pays Nordiques où il est devenu « Santa Klaus ». Les peuples se déplaçant de plus en plus, des migrants importèrent avec eux leur tradition et c’est ainsi que Saint Nicolas fit son apparition aux USA. Toujours honoré le 6 décembre jusqu’en 1860, représenté en habits rouges, comme il convient pour un évêque, son image fut utilisée à des fins commerciales et petit à petit un amalgame se fit avec la fête chrétienne de Noël.

On doit cette récupération à une firme qui a tiré sa célébrité d’une boisson brun foncé aux relents sucrés ! Vous avez deviné ?

Le Père Noël était né !

Exit pour ainsi dire Saint Nicolas.

Mais revenons à la chapelle. Elle a presque retrouvé sa superbe d’antan et il est certain que l’association qui gère maintenant sa restauration arrivera à finaliser ses objectifs. La chapelle ne retrouvera pas l’hôpital qui la jouxtait ni le bâtiment qui accueillait les pèlerins mais pour ce qui est de l’édifice religieux, le nécessaire a été fait et bien fait. Jusqu’à l’abri du sonneur, accroché au clocher mur, qui a été refait avec du bois patiné à l’ancienne.

On pénètre aujourd’hui dans la chapelle par un porche couvert et dès le premier pas on est saisi par la beauté du retable qui rivalise avec le décor en trompe l’œil du plafond et des murs.retable.JPG

Déjà en place en 1059, la chapelle a failli disparaître à la Révolution, tout le mobilier, les objets de culte ayant été dispersés.

Ce qui frappe, outre sa richesse, c’est la modernité du décor, par les lignes mais aussi par les couleurs.

Avez-vous déjà vu une représentation de Marie telle qu’ici ?

Que dire de ce soleil qui côtoie la Lune, ou de la représentation presque stylisée de Dieu le Père encadrée par les 2 astres ?

Avant de vous laisser apprécier les quelques clichés qui suivent, j’aimerais préciser que la restauration a bien failli ne jamais commencer. Elle est aujourd’hui portée à bout de bras essentiellement par 2 des propriétaires des fermes du hameau. Alors qu’ils ne sont que 4 familles à vivre à Haranbeltz, 2 étaient hostiles au projet. Certes ils sont maintenant en association, les choses sont donc plus aisées mais c’est avant tout la passion qui les anime qui permet de collecter les fonds qui assureront la survie définitive de l’édifice. Autant dire que tout ce qui permet la promotion de la Chapelle est bienvenu : brochures, affichages, manifestations artistiques etc.

Le film réalisé par FR3 aurait pu lui aussi remplir cet office médiatique auprès des visiteurs. Je parle au conditionnel parce que ce film n’est pas à la disposition de l’Association qui restaure la chapelle qui n’a pu payer les 12000€ réclamés en échange par la chaîne de télévision !

Un comble quand même ! non ?

Do

 Marie.jpg

                                                        Vierge à l'enfant

                                                                  Soleil.jpg

                                               Soleil de la voûte céleste

Baptistere.jpg

                                                              Baptistère et décor en trompe l'oeil

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:05

 

Il y a pas mal de choses qui nous ont surprises lors de notre séjour basque.

Je ne m’étendrai pas sur les sentiers de randonnées qui ne font pas dans la dentelle. Ca grimpe (ou descend) tout droit, pas de zigzag et à l’arrivée inutile de décrire l’état des gambettes : ramollos ! Le basque, lui, semble avoir le jarret très solide. Clin d’œil rigolo, une des sociétés de cars de la Région a pour sigle « Le Basque Bondissant » !

 

Fronton.JPGJe ne vous dirai pas grand-chose de la pelote basque, nous avons eu pas mal de difficulté à nous y retrouver. Entre le Fronton, le mur à gauche, le Trinquet, il nous a fallu un certain temps pour nous y reconnaître et encore !

Non, dans le domaine de l’insolite, il y a 3 sujets qui me branchent bien.

 

 

 

 

Je vais commencer par vous parler de la langue … on ne comprend RIEN !

Et on ne retient pas grand-chose.

Coquille-de-Jacobi.JPGIl nous aura fallu 2 séjours à Saint Jean Pied de Port pour en mémoriser le nom basque « DONIBANE GARAZI ».

Petit cours d’histoire : le basque est une langue plus ancienne que les parlers indo-européens que sont le Français, l’espagnol et d’une manière générale toutes les langues latines et celtes. S’il s’est enrichi au contact de ces langues, il a gardé toutes ses particularités. Le basque a comme le Corse, le Sarde une base pré-romaine qui renvoie à l’Albanais et même encore plus loin … au Caucasien ou au Sibérien. Le basque appartient à ces familles de langues que sont le Finnois, le Hongrois ou le Turc, d’où le fort sentiment de dépaysement qui saisit le touriste.

 

Auriez vous pu penser que ONGI ETTORRI signifiait « Bienvenu » et que ESKERRIK ASKO voulait dire « merci » !

Ca vaut bien GÜLE GÜLE ou TESEKKUR EDERIM en turc, non ?

 

 

 St Jean de Luz

 

Seconde découverte insolite, Saint Jean de Luz autrement dit « DONIBANE LOHTZUN ». Donc, me direz vous, DONIBANE signifie Saint Jean !

Et bien oui ... mais non !

Car Saint Jean le Vieux se dit « DONAZAHARRE » !!!

Je vous le disais, c’est l’enfer !

Donc revenons à nos moutons, normal il y en a partout là-bas, et à Saint Jean de Luz. De mes années studieuses je savais que la ville avait été un port de pêche important qui avait périclité suite à l’extinction des baleines dans le golfe de Gascogne. Je me rappelais aussi que, au moment du Traité des Pyrénées, Louis XIV y avait épousé Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, encore une bizarrerie. Je savais la ville célèbre pour son chocolat et sa plage de sable. Ce que je ne savais pas par contre c’est que jadis la belle plage était en fait une partie de la ville.

Plan-de-St-Jean-de-Luz.JPGUne ville qui se pensait bien à l’abri des ses digues. Renforcées par Vauban, qui a quand même fait ses preuves, les digues n’ont pourtant pas résisté à l’assaut de l’Océan qui a 3 reprises a grignoté les habitations et englouti ses habitants. En 1898 la ville fut détruite au 2/3. (la digue actuelle est figurée par la troisième double ligne en partant du haut de l'image, tout ce qui est au-dessus a donc disparu)

 J’avoue en être restée baba. Peut on imaginer que cette plage qui attire tant de touristes soit en fait un gigantesque cimetière marin ?

Cela m’a fait froid dans le dos car comment ne pas se demander si la digue qui limite aujourd’hui la plage de la ville est de taille à résister à un violent coup de mer ?

  

Troisième rencontre insolite en montagne, à La Rhune !

La Rhune est au Pays Basque ce que le Canigou est à la Catalogne sauf que nous nous n’avons pas de petit train pour grimper au sommet et c’est tant mieux !

Mais j’y reviendrais.

PottokDonc sur les flans de La Rhune, entre autre, vit le Pottok (prononcer pottiok).

Petit cheval, ce n'est pas un poney, à la robe d’une grande variété, le Pottok est très exactement le petit cheval des gravures rupestres, comme à Lascaux par exemple. Le Pottok est le survivant du cheval de Przewalski. Il a survécu aux glaciations du quaternaire du fait de sa rusticité. Sa robe est dotée d’un pelage qui résiste au froid, son régime alimentaire est diversifié et lui donne un grande adaptabilité : ajoncs, ronces ne lui font pas peur, châtaignes et glands lui conviennent. Le Pottok a été utilisé jadis dans les mines. Il a également fait le bonheur des cirques et si de nos jours on le rencontre dans les centres équestres où sa petite taille et sa docilité font merveille avec les enfants, son rôle est surtout écologique !

Il se faufile partout, il a le pied montagnard … quoi de mieux pour débroussailler dans les lieux inaccessibles à la mécanique, pas de bruit, de toxicité, que du bonheur !

 

Il y a eu bien sur d'autres sujets d'étonnement, allez y faire un tour et vous verrez !

Do

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 16:55

 

Voici bientôt revenu le bon vieux temps des diligences.

Il y a des régions, ça se sait, les kilomètres comptent double ou triple.

En Corse par exemple !

La route se faufile entre mer et montagne dans des paysages à couper le souffle. Elle est parfois encombrée par des troupeaux de chèvres quand ce ne sont pas les vaches qui squattent le bitume ou de jolis petits cochons qui se restaurent sur les bas-côtés. Normal donc de voir la vitesse tomber.Lourdes.jpg

Mais là, entre Lourdes et Saint Jean Pied de Port, rien ne nous préparait à mettre 3 heures pour faire à peine 150 kms.

Pas de bouchon, de circulation ou de déviation. Un trajet empruntant des nationales et quelques départementales sans travaux, une route que l’on pourrait qualifier d’idéale s’il n’y avait ces foutues limitations de vitesse.

Avant c’était simple : en agglomération 50 à l’heure, sur route 90 et sur autoroute 130. Maintenant il y a des variantes qui deviennent d’ailleurs des constantes. Les panneaux 30 à l’heure ont fleuri partout et si encore il n’y avait qu’eux. Associés à des voies rétrécies (même que des fois tu ne sais pas qui est prioritaire) ils sont doublés par des passages surélevés à moins que les communes aient opté pour des « coussins berlinois ».

Je vous devine intrigué, un coussin berlinois, « kaisaco » ?

Et bien c’est ce machin carré et bombé, fixé au sol et censé vous freiner dans votre progression. Je les aime bien ces coussins car en alignant correctement la voiture dans l’axe, on ne les sent pas vraiment et avec le Ptibus, pas du tout ! Rien à voir avec la secousse d’un passage surélevé, certains s’apparentant à des obstacles de saut et là bonjour les dégâts si dans le camping car tout n’est pas correctement fermé. Cœur fragile, s’abstenir à l’ouverture des placards !

Godillots-de-pelerin.JPGJe ne sais pas en tout cas si ces mesures sont prises dans le but d’améliorer la sécurité des piétons mais j’ai comme un doute car je dois vous confesser qu’arrivée à Saint Jean Pied de Port je n’avais pas le souvenir d’en avoir croisé un seul sur le trajet. Le regard allant du tableau de bord pour surveiller l’aiguille du compteur au bord de la route pour contrôler les multiples panneaux routiers, je n’ai rien vu et pourtant je porte des verres progressifs performants !

 

Non, non, ce n'est pas tout ce qui reste d'un pélerin que nous n'aurions pas vu ! mais arrivées à bon port nous nous sommes demandées si ce n'était pas moins frustrant de marcher planplan tout en pouvant regarder autour de soi que de galérer secoué comme des pruniers sur de belles routes parsemées d'obstacles.

Do

 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 07:29

En vitesse, un truc épatant qui vient de me changer la vie.

Avant, j'astiquais le carrelage au plus près, brosse de chient dent en main en chantant "Un jour mon Prince viendra".

Déjà, il n'est pas venu !

Enfin si, mais je ne l'ai pas gardé, mais c'est mon affaire me direz-vous.

Par contre même en donnant de l'huile de coude avec dynamisme il restait toujours le long des plinthes et au bas des huisseries une zone que l'on peut qualifier d'encrassée qui résistait aux traitements. Nous aurions pu frotter comme des malades si je n'avais eu une idée de génie ...

LE VINAIGRE BLANC !

C'est simple, c'est bon pour tout: assainir l'eau de rinçage des légumes, ôter les dépôts noirâtres dans les salles de bain, nettoyer les mains tachées par le jus des fruits, détartrer la cuvette des WC et les portes des cabines de douche ...

Mais ce n'est pas tout, si vous déposez au raz des plinthes avec un chiffon bien imbibé du vinaigre blanc et laissez agir 5 minutes, retirer le dépôt grisâtre avec une éponge qui gratte est un jeu d'enfant.

Voilà, à vous de jouer et si vous avez en retour un truc à partager, nous l'attendons.

Do

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 16:27

19670528.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20110216_113349.jpgVoilà un film "rayonnant" à ne pas manquer :

« Tous les soleils »…

Il passait ce vendredi au village, dans le cadre du « Cinémaginaire », le cinéma itinérant… Peu importe les petites imperfections techniques qui peuvent survenir,  on aime l’ambiance bon enfant de ces soirées qui rappellent le cinéma d’antan, le projecteur installé dans l’entrée de la salle des fêtes, l’écran géant glissé devant l’estrade, les ajustements de dernières minutes pour régler l’image, le son ; coupure obligatoire au milieu du film pour changer de bobine… Tout un monde en voie de disparition. Car il n’est pas certain, hélas, que ce divertissement puisse être encore proposé longtemps aux villageois. Le cinéma à domicile ne rapporte rien et, à l’heure actuelle, il n’y a rien de pire que de ne pas être rentable. Plusieurs postes de machinistes ont déjà été supprimés.

Pourtant, Cinémaginaire permet à tous ceux qui n’ont pas de véhicule et aucun moyen de se rendre « en salle » de découvrir des films en exclusivité et, surtout,de qualité… Mais il est vrai que les spectateurs ne sont jamais très nombreux. On est souvent responsable de son propre malheur. Ce n’est pas simple.

 

La lumière s’éteint, le projecteur ronronne… C’est parti :

 

« Tous les soleils » est un film de Philippe Claudel. Les acteurs, dont Stefano Accorsi, Clothilde Courau et Neri Marcore, sont tous épatants. Alessandro est italien, professeur de musique baroque. Depuis le décès de sa femme, il vit essentiellement pour sa fille, Irina, une délicieuse ado en quête de reconnaissance (Lisa Cipriani), et mène une cohabitation pittoresque avec son frère, un idéaliste anarchiste tendre et loufoque… Alessandro est un prof comme on aimerait en avoir – et comme on n’en a jamais eu !-, enthousiaste, passionné, fantaisiste, original. En complément de ses activités professionnelles, il donne de son temps pour faire la lecture dans les hôpitaux et chante dans un ensemble vocal.

C’est un film plein d’amour, de lumière, de tendresse… Et aussi une réflexion sur l’absence, la mort et la permanence de l’âme. Un film parfois drôle, souvent émouvant, une formidable bouffée d’air pur. Tout au long du film, la « Musique Traditionnelle du Royaume de Naples » (la Tarentelle) nous accompagne, vive, joyeuse, envoûtante, tout comme cette langue italienne qui chante si bien toutes les émotions…

 

La lumière se rallume, nous rangeons les chaises et nous quittons la salle, un immense sentiment de bien être au cœur… Seule la réflexion d’une amie qui n’a vu dans le frère anarchiste qu’un parasite nous laisse un peu perplexe… Car s’il ne travaille pas à l’extérieur, il n’en accomplit pas moins toutes les tâches ménagères comme une femme au foyer, qu’il ne viendrait à l’idée de personne de traiter de parasite (je suppose et je l’espère !)…

 

Sorti en 2010, ce film n’est peut-être plus visible dans beaucoup de salles, mais il sera sans doute bientôt en DVD, si ce n'est déjà fait… Ne le ratez pas !

 

C’est d’ailleurs en DVD que nous avons découvert un autre film qui nous a beaucoup touchées : « Mères et filles » de Julie Lopes Curval… 19163695.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20090904_013941.jpg

 

On nous parle souvent de la condition féminine dans certaines sociétés (très critiquées), en oubliant qu’il n’y a pas si longtemps, dans les années soixante, en France, une femme devait obtenir l’autorisation de son époux pour ouvrir un compte en banque ou pour exercer une activité professionnelle ( la modification de la loi matrimoniale de 1804 n'interviendra qu'en 1965 et ce n'est qu'en 1970 que la mère devriendra l'égale du père en terme de droits parentaux).

Quel chemin parcouru grâce au combat de ces femmes qui refusèrent de se laisser soumettre au diktat de leur mari. C’est à elles que ce film rend un hommage plutôt douloureux, à la fois discret et fort. Car, si le mot « parité » revient souvent dans la bouche de nos politiques, elle est encore loin d‘être une réalité.

Dans les années soixante, pour beaucoup, il était encore très superflu de pousser les filles dans leurs études aussi loin que les garçons. Il était surtout important d’en faire de bonnes épouses et de bonnes mères de famille. Cela a-t-il beaucoup changé aujourd’hui ? Dans les faits, oui… Il y a autant de filles qui font des études secondaires que de garçons. Mais si les filles obtiennent 82% de succès au bac, contre 77% pour les garçons, seuls 18% des députés et 33% des ministres sont des femmes.

Que s’est-il passé, alors ? Pourquoi les femmes n’accèdent-elles que rarement à des postes aussi élevés que les hommes ? La réponse est aisée : les enfants.

Comment sont-elles accueillies dans ces milieux à la forte réputation machiste ? Suite à l’affaire DSK, les langues se délient aujourd’hui et les femmes députés et ministres, se laissent aller à raconter les blagues de mauvais goût dont elles sont couramment victimes et qui ne sont rien d’autre qu’une forme sévère de discrimination (au moins, cela aura servi à cela et nous nous en réjouissons). Et les obscures, les « sans gloire », à commencer par nous, peuvent en dire tout autant.

Mais je m’éloigne du film qui nous a particulièrement touchées car nous y avons reconnu le message que Jeannine, notre mère, a su nous faire passer : l’éducation des filles est la première porte vers la liberté et l’égalité.

Ceci dit, il serait souhaitable que les nouvelles générations ne baissent pas les bras car rien n’est jamais acquis, comme le disait Arago…  

« Mères et filles », évoquent aussi l’importance de l’échange, de la communication pour dissiper les malentendus qui pourrissent toute situation, pour mieux se connaître et se comprendre. C’est aussi une intrigue policière déguisée, un « thriller », qui nous laisse au final un goût amer, un immense sentiment de gâchis comme la vie sait trop bien en distiller… Catherine Deneuve et Marina Hands y sont plus vraies que vrai.

 

  Enfin, ce film est une réflexion sur l’idée communément acquise qu’une femme ne peut se réaliser que dans la maternité… Poil au nez !

Fredo

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 17:59

Le Massif du Canigou est connu, entre autre, pour sa richesse en minerai de fer.

Les traces de son extraction sont avérées dès 1700 avant Jésus Christ, notamment au Pla Guillem.

La-pinosa--16-.jpgLe creuset réalisé à même le sol des débuts évolua vers le concept de forge nécessitant toujours plus de bois, tant pour le processus de fusion de la matière première que pour l’étayage des galeries.

Il y eut profusion de gisements, d’abord à ciel ouvert puis l’homme creusa des galeries. D’une forte teneur en manganèse le fer du Canigou a servi à la fabrication des meilleurs aciers et il fallu le retour de la Lorraine « annexée » (clin d’œil familial) au sein de la France pour que petit à petit l’exploitation du fer du Canigou décline puis s’arrête tout à fait.

Mais l’homme du Canigou a de quoi être fier car c’est son concept de « forge catalane » qui est à l’origine des Hauts Fourneaux !

 

L’activité minière a laissé une foule de traces sur les flans de la Montagne.

Des galeries, des villages ruinés, un ligne ferroviaire, des ouvrages en tout genre : remblais colossaux pour le soutènement des chemins qui se faufilent au travers de gigantesques pierriers eux-mêmes domestiqués, tunnels couverts ou non, éléments d’architectures liés à l’exploitation minière comme les trémies.

Copie-de-P1010656.JPG

 

Si vous souhaitez tout savoir sur cette montagne sacrée qu’est le Canigou, un conseil lisez le livre de Joseph Ribas « Canigou ». Il nous livre tout de cette montagne qui est un monde à elle toute seule, de ce peuple laborieux qui ne connaissait pas le RMI, le RSA et pour qui travailler était synonyme de se respecter. Les chemins de balade que nous empruntons aujourd’hui et qui nous laissent sur les rotules, étaient leur quotidien pour se rendre et revenir de leurs lieux de travail.

 

pinouse.JPGSamedi, notre objectif était de rallier la Mine de la Pinouse au départ du col de la Palomère.

La mine était d’importance et compta jusqu’à 600 hommes au plus fort de sa production.

Ce fut une rando riche à tout point de vue avec un moment fort à la mine où nous avons déambulé au travers d’une page peu glorieuse de notre Histoire.

C’est sur les Flans du Canigou que le maquis Henri Barbusse a été décimé.

 

Accueilli avec sympathie par la population de Valmanya, ce qui restait du groupe de résistants de ce réseau et d’autres hommes venus de tous horizons (150) dont Julien Panchot, avaient trouvé refuge sur le site de la Pinouse.

Trahis par un rescapé d’un autre maquis qui les avait infiltré et donnés aux Allemands, après que ceux-ci eussent brûlé le Village de Valmanya, le 2 août 1944 les maquisards subissaient l’assaut final à l’Estanyol.

Ramené blessé jusqu’à la Pinouse le capitaine Julien Panchot fut fusillé couché par l’ennemi.

Aujourd’hui, sur le site une stèle rappelle qu’il fut assassiné là par les allemands mais aussi par les miliciens.

 Hetraie.jpg

 

 

Ce fut une belle journée et le calme de la Hêtraie se prêtait tout à fait à ce devoir de mémoire que nous étions venues faire.

Do

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 16:47

Voilà, je vais faire soft pour vous présenter mon dernier né !

J'espère que je vais réussir à vous faire ressentir le bonheur que j'ai eu à restituer la Paix, la Joie, la force de la Lumière qui émanent de ce lieu.

Si cela vous donne envie d'aller y faire un tour, c'est simple: direction La Llau en Vallespir, de là le flèchage vous mènera  à l'Ermitage sur les flans du Canigou.

Peut être vous y trouverez nous les pieds bien plantés en terre connectées avec le Ciel qui est si proche en cet endroit magique.

DoP1010642.jpg

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 07:32

Cette fois, pas de balade pour ce samedi 21 mai.

Nous avons usé nos fonds de culottes à l'ombre des cèdres qui jouxtent l'Eglise de Saint André, que nous avons quand même pris la peine de redécouvrir. Ouahou, elle est vraiment impressionnante.

Virgile s'est fait du lard vautré dans la poussière, dédaignant le tapis que nous lui avions emporté.

L-Art-vu-dans-la-Rue-8.jpg

Nous participions à l'Art vu dans la Rue !

Nous ne sommes pas reparties les poches pleines mais la tête remplie de rencontres agréables.

Déjà, les fidèles, les Rivière et les Top !

Des rencontres inattendues, Elise ma complice de l'atelier de peinture venue en famille, Alice et Noah, ex maman d'élève et petite élève, Corinne des valbères.

Nous avons également beaucoup discuté avec Sylviane, en cessation d'activité, que nous connaissions en tant qu'infirmière aux Valbères et qui comme nous ne voit pas le temps passé.

Nous avons aussi longuement échangé avec Francis Manent, maire de St A. Parlez moi d'un maire comme lui !

Une mine de renseignements sur la vie du village notamment du point de vue historique, les mêmes idées sur le massacre de l'Education Nationale et qui nous a comme sur Paris sympathiquement et spontanément baptisées 'les filles" !

 L-Art-vu-dans-la-Rue-4.jpg

Nous sommes reparties riches de toutes ces rencontres.

Frédé n'a vendu aucun bouquin

Quant à moi qui de toute façon ne voulais pas vendre de toiles mais juste les montrer pour échanger (et de ce côté là cela a été très positif), j'ai été très agréablement surprise du tabac qu'ont fait les cartes postales réalisées à partir des photos des toiles exposées.

 

Merci à tous ceux qui ont fait de ce moment une chouette expérience.

 

Do

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 07:23

 

Chez nous le livre a toujours eu une place de choix.

Nos parents, lecteurs, nous ont abonnées très tôt à différentes publications et si Jeannine, notre mère, nous parlait de son goût pour ceux qu’elle considérait comme les grands de la Littérature, elle n’avait pas d’idée préconçue sur ce qu’était la Bonne littérature.

Elle nous parlait en termes gourmands d’Anatole France et de ses « Dieux ont soif », s’amusait de certaines anecdotes des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau mais nous piquait « le journal de Mickey » le jour de sa parution pour le passer à notre père avant de nous laisser nous évader pour un temps avec Pat Hibulaire, Picsou, Tic et tac !

Les étagères de la maison étaient garnies de toutes les œuvres littéraires incontournables que les membres de la Famille nous offraient : Balzac, Flaubert, Zola … ce qui ne nous emballait pas vraiment, trop jeunes !

L’Ecole, dotée également d’une bibliothèque nous prêtait des bouquins un peu plus près de notre quotidien mais le choix était limité et il n’y avait ni Centre de Documentation ni de bibliothécaire diplômé, à cette époque … au temps jadis comme le disait une de nos petites élèves avec tact …

Pour être conseillé et évolué dans le choix de nos lectures nous avions recours au « Libraire ».

C’est lui qui nous aidait à dépasser « Michel mène l’enquête », le « Club des Cinq pour nous amener à Saint Exupéry, Pagnol, Rostand ou Gérard De Nerval !

 

Le temps a passé et les libraires ont abandonné leur rôle de conseiller.

Sur Paris, je dirais que cela a commencé avec l’ouverture de la FNAC.

Rien à redire quant à la quantité de livres proposés, par contre, côté conseils, c’est surtout épatant pour connaître les disponiblités des stocks.

Pourtant que c’est beau une vraie librairie, il n’y en a plus beaucoup mais quel plaisir que de pouvoir en fréquenter une !

Banon-librairie-Le-Bleuet.JPGC’est devenu tellement rare qu’il en est une qui figure sur les guides touristiques aux mêmes titres qu’un château ou un Musée.

Il s’agit de la Librairie Le Bleuet à Banon dans les Alpes de Haute Provence.

Le Bleuet c’est des milliers de livres sur je ne sais plus combien de niveaux. Un lieu magique avec plusieurs libraires savent l’endroit exact où se cache la pièce rare que vous cherchez depuis des lunes. Des libraires qui peuvent vous conseiller le livre dont vous avez besoin en fonction de votre personnalité, de vos préoccupations, de votre passé, que sais-je encore ?

En fait je vous dresse là le portrait d’un spécimen dont la psychologie, les connaissances littéraires étaient telles qu’ils pouvaient vous amener à trouver du plaisir à lire Proust, Shakespeare, simplement en quelques visites. 

Il en survit encore quelques uns comme à Banon mais ils sont en voie de disparition maintenant. Le libraire d’aujourd’hui peut vous conseiller sur le choix le plus judicieux pour « gratter et gagner » quelques millions. Il nous vendra sans problème un « morpion », un « millionnaire », mais ne lui demandez pas de vous conseiller un bouquin ou de vous parler du dernier Goncourt. Certains vous diront comme à nous « Oh, vous savez, j’en ai tellement (de bouquins) que je ne sais plus ce que j’ai en rayon … je serais bien incapable de vous conseiller quoi que ce soit » (Céret) !

 

Alors dans ce cas, comment s’étonner que, aux dires des libraires, les livres se vendent mal ?

S’il n’y a plus personne capable de parler des contenus des livres, d’en faire la promotion, si les vendeurs de livres ne connaissent pas leurs clients, comment dans ce cas pourraient ils mettre en relation un livre, un lecteur ?

Le pire est que du côté bibliothèque ce n’est pas forcément mieux. A Saint Genis les bibliothécaires sont très à l’écoute du lecteur potentiel. Elles ont lu tous les ouvrages et manifestement ont à cœur de nous conseiller, tout fonctionne à l’ancienne, pas de code barre sur les livres et un système de fiches cartonnées. Cette bibliothèque est une exception. Sur les autres villages, tout est informatisé. La bibliothécaire ne quitte pour ainsi dire jamais son clavier si ce n’est pour lire les codes barre des livres rendus, pas un conseil, à peine un commentaire, juste au revoir ou bonjour.

Soft !

 D-pennac.png

Entre le lecteur et son livre c’est une histoire d’amour.

Lorsqu’on met le nez dans un livre et que l’on se sent habité par les personnages, que l’on ne sait plus vraiment où l’on habite, c’est gagné !

Le lecteur se confond avec l’auteur : « un livre a toujours deux auteurs, celui qui le lit, celui qui l’écrit » dit Jacques Salomé.

A chaque fois qu’un ouvrage nous touche le cœur, notre vie s’enrichit, « Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois » (Pierre Dumayet).

Encore faut il avoir de quoi lire, parce que vu le nombre grandissant de publications sur les mémoires de « tartan pion », de « machin chouette », cela devient très dur de s’évader !

Je frémis d’avance en pensant que d’ici quelques mois nous aurons peut être à nous mettre sous la dent « les confessions d’un ex futur candidat à la Présidence » et j’enrage par anticipation car ils seront plein de « libraires » à le proposer !

Do

 

Do

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 20:20

 Ce n’est pas la première fois que nous grimpons là-haut mais cette fois il n’y aura ni girolles, ni châtaignes sur notre chemin pour nous retarder !

Nous avons même en poche la clé qui doit nous permettre d’accéder au sommet de la Tour Nord et pourtant la balade était imprévue !

 Tour de Cabrenç (4)

 

Les Tours de Cabrenç sont ce qui reste du château de Serralongue.

Ce village a un riche passé, dès le XI ème siècle il était connu comme appartenant à « la seigneurie de Cabrenç » en référence aux chèvres qui ont toujours crapahutées avec facilité dans ces parages.

Le château a évolué au fil du temps : une simple Tour, puis un donjon doté d’une enceinte, enfin une Tour à signaux !

Trois pitons, trois constructions !

Cette tour était en relation avec d’autres Tours à signaux, celles de Batère, de Cos et du Mir, le Château de Corsavy. Tout un système défensif qui couvrait le Vallespir.

Mais ce n’est pas tant les tours qui nous attirent là haut mais la Sentinelle !

 

Tour-de-Cabrenc-La-sentinelle-2.JPG

 

Comment la nature a-t-elle pu créer cette merveille ? Qu’elle a pu être la réaction de ceux qui l’ont découverte la première fois ? Moi à coup sûr j’en aurais conclu qu’elle était là pour veiller sur la montagne et la Vallée, pour protéger les hommes. Pour la seconde fois, nous sommes restées là, devant, en attente … en attente de quoi ? Qu’elle nous parle ?

Et pourquoi pas !

Il est fréquent que la Nature nous offre des rencontres qui étonnent mais jamais à ce point !

Tour-de-Cabrenc-La-sentinelle-5.JPG

 

 

Et vous qu’en pensez-vous ?

Do

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