La Galerie de peinture … suivez le guide !
Palette d’ocres.
Les couleurs m’enchantent, elles me parlent. Cependant même si je mets toute mon âme à ce que je tente d’exprimer jamais je n’atteindrai la perfection que nous offre la nature. Essayez de faire se côtoyer un bleu profond et un vert bien vert sur une toile sans que cela ne soit une offense au regard !
Pas facile ! Impossible !
Pourtant chaque jour l’alchimie subtile et parfaite de la Création nous distille des merveilles. Parfois même devant un paysage sublime, je me surprends à me demander « mais comment il a fait ça ? ».
C’est dans la nature que je puise essentiellement mon inspiration. La Lumière !
Je tente donc de concocter la palette personnelle qui me semblera idéale non pour égaler la Nature mais pour me faire plaisir et réjouir un tant soit peu ceux qui découvriront mes toiles.
Celle-ci, je l’ai intitulé « Plein soleil » car ce qui m’intéressait était de restituer le bonheur qu’il y a à se fondre dans la Lumière et la chaleur tout en communiant avec la terre.
Comme les Grands, je me suis offert le luxe d’un modèle, Frédo, qui a bien voulu poser pour moi. Esquisses, croquis au crayon puis aux pastels et pour terminer le plaisir de laisser le produit fini se fondre dans le paysage.
Paname !
Je vais essayer de vous relater les différentes mises en œuvre qui se sont succédées tout au long de ces 5 mois de gestation !
Tout a commencé avec le souvenir que j’avais gardé de Paris vu de l’Observatoire de Meudon, une de nos petites balades citadines d’avant.
Nostalgie ?
Des esquisses jetées sur un carnet de croquis en tenant compte du format du cadre choisi et du rendu souhaité pour déterminer l’allure générale du tableau. Un croquis un peu plus précis pour équilibrer la composition puis un dessin à la mine de plomb fouillé pour servir de support lors du tracé des grandes lignes du paysage sur la toile.
Enfin une esquisse un peu moins fouillée mais en couleur, pastels ou aquarelle, pour déterminer l’équilibre des teintes.
Le regard doit circuler sans encombre sur la toile, rien ne doit le bloquer !
Après c’est le saut dans l’inconnu car souvent le tableau a sa propre vie. Tracé au fusain sur la toile que l’on estompe (avec le plat de la main) pour pouvoir déposer la première couche de peinture : le jus !
Les couches de peinture, en général 3, se posent « gras sur maigre ». Le jus est très dilué et donne un peu l’aspect d’une aquarelle, la dernière couche ne contient plus de médium.
J’ai attaqué le tableau pleine d’enthousiasme avec une idée très précise de ce que je souhaitais rendre comme impressions et il m’a échappé. Le contraste entre l’aspect rural de Meudon et la Ville tentaculaire à ses pieds, le Noir et Blanc qui gomme la diversité et la Nature haute en couleurs, tout cela s’est imposé.
Très vite il n’est rien resté du souvenir charmant que j’avais conservé de mes années parisiennes.
J’ai même été un certain temps dans l’incapacité de travailler sur la toile, elle m’étouffait !
Cette impression a perduré jusqu’à ce que je m’attaque à la Seine. L’œil pouvait enfin circuler plus librement, la sensation d’enfermement s’est apaisée.
Je suis contente de pouvoir contempler Paris revisité sur ce tableau enfin terminé, mais je n’ai plus envie d’y retourner.
Au bout du compte, je me suis libérée de mon passé.
Cernay.
A la fois la campagne, la montagne, le Midi, tout cela près de Paris.
Voilà un ressenti très personnel d’un des lieux magiques de mes années parisiennes,
où se dressent les ruines d’une abbaye fort ancienne.
Cernay a été notre bulle d’espoir, une oasis de beauté, de sérénité.
C’est un de nos coups de cœur d’avant et de maintenant.
Cernay est un de ces lieux hors du temps, vaisseau de pierre et de sang.
Jadis sanctuaire de la Foi, il est aujourd’hui celui des Oies.
Cette toile est tout cela à la fois mais c’est avant tout ma façon à moi de traduire les beautés que notre Terre nous offre avec tant de générosité !
Le P’tit gars !
Voilà, je vous présente mon petit dernier, un petit gars qui a déjà parcouru un bon bout de chemin depuis que sa gestation a commencé. Né d’une rencontre coup de cœur sur la promenade d’Argelès, c’est pour moi une certaine image de l’enfance.
C’est aussi le résultat d’un parcours personnel qui m’est apparu avec clarté en redécouvrant les différentes étapes de cette création et que je vais tenter de vous relater.
Sur le croquis que j’ai réalisé, j’ai en fait restitué l’enfant tel qu’on se le figure généralement. Le jeu, la mère y sont représentés.
Du classique, quoi !
Lorsque je suis passée sur la toile, pour le jus, les choses ont commencé à évoluer. Le jouet moins voyant mais présence de la mère.
Puis je me suis lâchée et mon ptit gars a pris vie rapidement mais curieusement je suis restée « en carafe » pour la touche finale.
Le jouet, pour la simple raison qu’il me semblait que cet attribut l’entraînait vers l’arrière, un peu comme s’il le bloquait dans un certain état d’enfance a été supprimé mais ce qui me coinçait, c’était la main de la mère !
Frédé, qui me rend la pareille et donne son avis sur mes créations comme je m’exprime sur ses bouquins, partageait ce point de vue.
La main n’était pas trop mal rendue mais rien à faire l’œil sans cesse s’arrêtait dessus. Que faire ?
D’un coup la solution m’est apparue, le petit gars devait partir seul, sans personne, faire confiance à la vie, en suivre le fil.
Le voilà, accroché à son fil !
Il a largué les amarres et est parti pour une belle aventure.
Haut, toujours plus haut, vers la Lumière.
Saint Guilhem.
Voilà, je vais faire soft pour vous présenter ce tableau !
J'espère juste que je vais réussir à vous faire ressentir le bonheur que j'ai eu à restituer la Paix, la Joie, la force de la Lumière qui émanent de ce lieu.
Si cela vous donne envie d'aller y faire un tour, c'est simple: direction La Llau en Vallespir, de là le flèchage vous mènera à l'Ermitage sur les flans du Canigou.
Peut être vous y trouverez nous les pieds bien plantés en terre connectées avec le Ciel qui est si proche en cet endroit magique.
Zenitude, tel est le nom de ce tableau en gestation depuis le mois de septembre !
La montagne, à croire que je la porte en moi, a été une partie de rigolade mais la « nana », je ne vous en parle pas.
Plusieurs fois j’ai eu envie de lui réenfiler sa paire de chaussures, histoire de couper au supplice des pieds.
Et le visage !
Enfin, voilà, il est là et j’espère qu’en « lisant » ce tableau vous ressentirez le bien-être qui est le mien lorsque je foule notre Terre au pied !
Que du bonheur !
Do
Les réserves de la Galerie de peinture
Je fus donc séduite par le Fauvisme mais la première œuvre qui m’a inspirée et qui m’a donné envie de tâter de la peinture à l’huile a été celle d’un expressionniste allemand Macke.
J’ai tout de suite aimé l’intensité des couleurs, la force qu’elles donnaient à la scène. Intuitivement j’ai senti que cela me correspondait et collerait avec ce que je voulais exprimer.
Au début j’ai tenté de réinterpréter des souvenirs, de les « revisiter ». C’est avec Venise que j’ai ouvert le bal !
Puis il y a eu le Lubéron et « cette Palettes d’ocres » (article précédent) qui m’a fait sentir ce que pourrait être ma touche. J’ai commencé à composer mes toiles, toujours en m’inspirant de souvenirs pour les sublimer, pour les exorciser.
Des lieux forts, certains que je reverrai avec plaisir, d’autres que j’ai peints pour les graver à jamais dans ma mémoire car je n’y retournerai pas.
Etretat est un de ceux là. Un lieu fascinant mais qui appartient maintenant au passé.
La marine a été un moment jouissif, tout ce bleu générait d'agréables vibrations. C'est un détail de cette toile qui a été choisi en couverture de "Blessures de Vie" par Frédo.
Pour le Mont Saint-Michel la palette d'ocres a repris spontanément du service.
Montalba est une synthèse des deux palettes.
Quant à l'inspiration elle reste au rendez-vous !!!
Do