La protection de l’environnement est très à la mode en ce moment.
Hélas pour beaucoup, médias, pouvoirs publics, il s’agirait surtout d’une opportunité de plus pour faire de l’argent. Lorsque l’on aborde ce sujet, c’est pour évoquer le développement durable, les énergies renouvelables, une économie propre et sans reproche vis-à-vis de notre planète nourricière.
Nous qui vivons dans une région très privilégiée quant à l’ensoleillement, nous aurions pu faire installer des panneaux solaires sur le toit de notre maison. Des panneaux voltaïques, assortis d’un contrat de vente avec EDF qui rachète la production du particulier à un prix parait-il très avantageux et, cerise sur le gâteau, un crédit d’impôt. Au final, il parait que l’installation ne coûte rien, et même qu’elle rapporte ! Cela parait trop beau pour être vrai, mais nous sommes sans doute excessivement soupçonneuses !
Le voltaïque, nous y avons pensé… Mais à vrai dire, notre objectif, n’est pas de gagner de l’argent… D’en économiser ? Oui, certainement. Mais ce que nous recherchions surtout, c’est l’autonomie énergétique. Si des panneaux voltaïques permettaient de produire sa propre électricité, de l’injecter dans son installation pour ne plus dépendre d’EDF, alors là, oui, nous l’aurions fait sans hésitation. Et même sans crédit d’impôt, d’ailleurs ! Mais il semblerait que cela ne soit pas possible. Nous avons donc renoncé au solaire, et cessé d’envisager de faire des frais supplémentaires dans le but… d’économiser ! D’ailleurs, le crédit d’impôt se réduit comme peau de chagrin, alors…
Tempête, épisodes neigeux, fortes pluies… Tous ces incidents atmosphériques provoquent souvent des coupures d’électricité, parfois durables et dommageables… Nous avons donc envisagé, à défaut de panneaux solaires, d’acheter un groupe électrogène. Mais la plupart fonctionnent au SP 98, du moins les modèles adaptés à nos besoins … ce carburant que l’on trouve de plus en plus difficilement, et qui est appelé à disparaître définitivement en 2016. Mais ça ne bile personne, les magasins continuent à en vendre et les gens à en acheter, sans imaginer que dans 6 ans, leur matériel, qui n’aura peut-être servi que deux ou trois fois, sera obsolète. Et lorsque nous avons renoncé à investir dans ce produit, le vendeur n’a pas vraiment eu l’air de comprendre notre point de vue… Mais quelle importance ?
Alors, tant pis : en cas de coupure d’électricité, nous en reviendrons aux bonnes vieilles méthodes : bougies, lampes à huile ou pétrole pour l’éclairage, dynamos… Le moulin à café manuel reprendra du service... On se passera de la télé ; Internet nous manquera davantage. Pour le chauffage, on a la cheminée (tout le monde n’a pas cette chance !) et des gros pulls. Cette année, nous avons privilégié la stérilisation pour nos conserves, pour limiter les problèmes de panne de congélateur. A l’approche de l’hiver, nous imitons les gens d’ici : nous avons toujours quelques bouteilles d’eau en réserve, plusieurs paquets de pâtes, de farine, de riz… Du lait… Du sucre… Et nous voilà parées !
Voilà quelques productions de la Bergerie...
Nous, notre lutte pour la planète se résume à des petits gestes tout simples… Nous essayons d’aller à l’essentiel en traquant le superflu.
L’eau sert toujours plusieurs fois… Nous avons plusieurs citernes pour récupérer l’eau de pluie… Pour le nettoyage, nous nous servons de produits naturels, moins dommageables pour la nature : vinaigre blanc, savon noir, cendres pour l’insert… Si si, ça marche et ce n’est pas cher !
Par ailleurs, nous tentons de créer avec notre voisinage un réseau solidaire. Magazines, livres, DVD et journaux tournent sur plusieurs domiciles, nous donnons nos surplus, nous avons un compost commun et nous comptons ne pas en rester là.
Si vous avez des idées, elles seront les bienvenues !
A bientôt