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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 16:32

Les enfants et ce que leurs inspirent l’histoire, la géographie, les « sciences nath » !

 

 

Céline revient à l’école après quelques jours d’absence :

-         Moi, j’étais malade. J’étais bouillante et j’étais « rouge avec une tomate » !

*

 

En classe, à l’heure du goûter du matin, les enfants dégustent des « seringues », des «  baleines ». Pas étonnant qu’on les opère de l’« apéritif » ou qu’ils attrapent la « vrairicelle ».

Heureusement qu’avec la polémique faite aux enseignants, nous rendant responsables avec notre petite collation de l’obésité dont souffre une partie de la population enfantine, les goûters se soient réduits à peau de chagrin. Madeleines et meringues sont devenues choses rares !

*

 

Marylène a apporté son animal favori pour la matinée :

Georges, 6 ans, pas très versé en zoologie :

-         Oh ! un petit lapin.

-         Mais non, c’est un « mystère » répond Jean-Baptiste !

Marylène dédaigneuse remet les pendules à l’heure :

-         C’est un « cochon dingue ».

* 

 

Mathieu, 4 ans, passe en revue la collection de cartes postales de la classe.

En avisant une qui  représente une croix sur la lande bretonne :

-         Oh ! un totem d’indien !

*

 Alexandra-Samson.jpg

 

Alexandra

 

 

Un jour de classe, nous sommes en sortie au hameau de la Reine à Versailles. Nous traînons du côté des nombreuses dépendances dont certaines sont plus ou moins endommagées. Ainsi l’une d’elles possède un escalier extérieur dont quatre ou cinq marches manquent ; à la place il y a un gros trou.

Stéphanie, 5 ans, hoche la tête, impressionnée :

-         Hé oui ! c’est parce que la reine était trop lourde !

Un peu plus loin nous visitons le parc qui s’étend autour du Trianon. Un jardinier entretient les parterres ? Sébastien est fasciné :

-         C’est le mari de la reine ! souffle t’il tout bas.

*

 

Marie-pierre, 3 ans, explique :

-         Avant, quand j’étais pas née, que ma maman n’était pas née, mon papa n’était pas né, ma petite chatte n’était pas née, ma petite sœur n’était pas née, et ben c’étaient les gaulois qui habitaient en France.

*

 

Audrey, 5 ans, revient de vacances :

-         Tu sais maîtresse, en vacances j’ai visité des ruines romaines ! y’avaient les ruines mais y’avaient plus les romains !

*

 

Fanny, 6 ans, a l’habitude de suivre ses parents en voyage à l’étranger. Cette fois, elle revient de vacances en Auvergne.

-         Dis donc, ils parlaient bien français, là-bas !

*

 

Ce matin nous examinons un article traitant de la lune.

Les enfants repèrent des indices, entre autre, ils essaient de recenser les états intéressés par un retour futur sur notre satellite.
Nous avons reconnu quelques drapeaux, dont celui du japon et nous en sommes à énoncer les pays composant l’Union Européenne. Cela ne va pas sans quelques difficultés, encore heureux que nous n’ayons pas encore passé le cap des 25 !

Les enfants ont trouvé la France, l’Espagne…

J’aide un peu pour :

-         L’A…..llemagne, l’An….gleterre, les Pays bas…

-         Et les pays chauds, crie Thomas, 5 ans !

*

 

Nealey.JPG Nealey

 

Quelques mots d’argot

 

A la cantine, nous essayons d’inviter les enfants à ne pas boire avec les sardines. On attend donc le plat de résistance pour servir l’eau.

Johana, 2 ans et demi, semble ravie de boire enfin une gorgée d’eau :

-         Ah ben dit donc, on était à sec !

*

 

Franck et Nicolas, 6 ans, jouent aux dames. Nicolas perd et rouspète un peu.
Franck :

-         Ben ma biche ! t’as qu’à te démerder mieux.

*

 

Comme le font certaines personnes, je « parle avec les mains ». C’est l’heure de la sortie, Laetitia, 4 ans, est assise juste à côté de moi sur le banc. Je ne fais pas attention à elle et je discute avec une collègue. Soudain, une voix enfantine proteste :

-         Tu vas finir par me mettre une baffe dans la gueule !

*

 

Sébastien, 3 ans, interpelle quelques enfants agités :

-         hé, les mecs, « faisez pas l’bordel » !

*

 

C’est l’heure de nettoyer la cage du hamster, Sabrina, 4 ans assiste à l’opération et demande tout à coup :

-         Où elles sont ses chiottes ?

*

 

La cloche a sonné ; les maîtresses font rentrer les enfants. Marie, 3 ans, en tête de rang se retourne vers ses copains et leur fait un signe autoritaire :

-         Allez, « viendez » les mecs et les nanas !

 

A suivre !

 

Do et Frédo

 

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 18:41

 

 

Laurent, 3 ans et demi est intrigué par les petites anomalies de la peau, grain de beauté etc.

Il nous montre son bras :

-         Moi, j’ai des taches d’essence ! (taches de naissance)

*

 

Marion et Andréa, 4 ans, dessinent :

-         Hein ! c’est comme ça les « gromadaires » ?

-          Oui et les « p’tits madaires », c’est comme ça !

*

 

Gabrielle admire le pull de sa maîtresse.

-         T’as un beau pull, maîtresse !

-         Merci !

-         Moi, reprend Gabrielle, quand on m’dit ça, je rougeole !

*

 

C’est le carnaval. Vanessa, 5 ans explique :

-         Je suis déguisée en «  Revient des bois » !

*

 

La maîtresse prend la parole :

-         Vous allez maintenant choisir l’histoire que vous préférez. Je vous rappelle les titres. Il y a le miroir merveilleux……...

Interruption inopinée d’un étourdi :

-         Qu’est que c’est déjà ?

-         Mais c’est comme Blanche Neige et les sept «  mains » rétorque carrément excédé par l‘inattention de son copain, Mohamed, 5 ans.

*

  Jihane.JPG

 

Jihane

 

 

Christelle, 6 ans a le hoquet et réclame un verre d’eau :

-         Je voudrais de l’eau, s’il te plait, je « loque » !

*

 

 

Il pleut et Carole, 3 ans, est la recherche de son K Way :

-         J’ai perdu mon «  cacaway » pleurniche t’elle.

*

 

Jihane, 5 ans, a un papa photographe, souvent en déplacement pour expositions.

-         C’est ton papa qui vient te chercher ce soir ?

-         Non, il « explose » à Genève !

* 

 

La maîtresse arbore un nouveau pull, Corinne, 4 ans, s’enquiert :

-         C’est qui qu’a « tripoté » ton pull, maîtresse ?

Julien, 5 ans, vient me prévenir de l’absence de sa sœur :

-         Elle a une crise de « moustiquaire » ! ( urticaire )

*

 

Bernard, instituteur en petite section a promis à ses élèves de leur apporter un hérisson.

Les jours passent et Clémence, 3 ans s’impatiente sérieusement :

-         Alors ! tu l’as amené ton « saucisson ».

*

 

Un groupe d’enfants joue à la dînette.
Sophie, 5 ans, s’empare avec décision du presse-citron :

-         On va faire un jus d’orange « percé » !

*

 

En sortant dans les rues de Paris, Vanessa s’extasie car il y a des drapeaux partout :

-         Oh, des « crapauds »!

*

 Laurent-2.JPG

Laurent

 

 

C’est la première séance de piscine pour la section des grands. Les enfants déshabillés s’apprêtent à traverser le couloir en direction des douches.
- On y va « pieds nuls » ? questionne Jacqueline, 5 ans.

 

 

                                                                                      A la semaine prochaine !

Do et Frédo

        

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 18:34

 

 

Stéphane, 6 ans, un matin, dessine sa famille. Le personnage le plus important est le père, il prend presque toute la place. Sur la poitrine, Stéphane a dessiné un carré et la maîtresse le questionne :

-         Qu’est que tu as dessiné, là ?

-         C’est la poche pour mettre le porte-feuille !

*

 

Nous sommes en pleine période électorale. Frédérique, 6 ans, dont le papa milite au parti socialiste, est déjà très au courant des problèmes politiques qui animent la vie française.

Le Pen vient de faire un score étonnant au premier tour des élections présidentielles ; Frédérique commente pour ses amis le danger tel qu’elle se le représente :

-         Tu vas voir, le Pen quand il sera au pouvoir…Hé ben, la Marie-Cécile dehors !

Marie-Cécile est antillaise.

*

 Margaux

 

Margaux

 

 

 

 

C’est l’heure du goûter en classe, un paquet de gaufrettes est ouvert. Sandrine, 4 ans, en prend une, goûte et dit :

-         Tu sais, on en a déjà mangé des gâteaux comme ça…. à l’église !

*

 

Un matin Priscilla, 6 ans, arrive avec ses deux poupées mannequins.

-         Ouais ! s’écrie Gabrielle, on va pouvoir les mettre toutes nues et elles vont faire l’amour !

-         Oh toi ! avec tes histoires de zizi ! répond Priscilla, faisant la grimace.

*

 

Ce mois de Mai est en pointillés, beaucoup de jours fériés et entre ces jours fériés et les week end, il y a des ponts.

Les enfants racontent :

Gaby, 5 ans :

-         Moi, lundi, j’étais pas là !

Christelle, 6 ans :

-         T’aurais pas été faire les ponts, toi, par hasard ?

*

 

A Courbevoie, dans le quartier de La Défense, les enfants viennent de tous les horizons. Les petits français sont accoutumés à côtoyer toutes sortes de nationalités. Un jour, arrive une petite japonaise, Shizuka.

Elle s’installe avec les autres un peu intimidée, un peu perdue.

Fabien, 5 ans, très mondain, se penche vers la petite nouvelle :

-         Do you speak english ?

*

 

Julie, 4 ans, pleure encore pour aller à la cantine. Audrey, 5 ans, se penche vers sa petite copine et lui dit avec sévérité :

-         Julie ! faut pas pleurer comme ça ; après tu vas avoir des rides !

*

 

Fabien est en dernière année de maternelle et explique le cursus scolaire à ses copains :

-         La grande école, c’est le CP, après il y a le CE1, le CE2, le CE3, le CE4, « les p’tits ponts », « l’Moulin blanc ».

Après y’a plus rien !

Les petits ponts et la Maison Blanche sont des collèges.

 

Nesserine.JPG

 

                                                                 Nesserine

 

à suivre !

 

Do et Frédo

 

 

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 16:48

Sandra, 5 ans revient de la « musique médicale » et a perdu ses premières dents de « laine ».

*

 

Nous passons un extrait de Bambi dans la salle de cinéma. A un moment le lapin Panpan crie à travers un tronc d’arbre creux et écoute l’écho :

-         Y’a personne, c’est sa voix qui traîne ! conclut Carine, 5 ans.

*

 

Un enfant a pris Tina, le hamster, pour une souris. Je corrige et Leïla, 4 ans, à mes côtés précise :

-         Avant, c’était un hamster ; maintenant c’est Tina !

*

 

Sur le tee-shirt d’Emilie, il y a un petit personnage qui cligne de l’œil.

-         T’as vu ? il fait un coin d’œil !

*

 

Adrien, 3 ans et demi, feuillette un catalogue et s’arrête sur une image de grille-pain :

-         Ca c’est une cage pour faire cuire le pain !

*

 

Au cours d’une promenade, Sébastien, 5 ans, marche le nez en l’air :

-         Oh ! regarde le ciel, il avance !

*

 

Laurent

Adrien

 

 

 

 

Cette année le pays connaît une période d’inondations importantes. La Seine est sortie de son lit. Yann, 4 ans, est allé à Paris et raconte ce qu’il a vu :

-         Tu sais, maîtresse, la seine, elle est pleine d’eau. Les péniches, elles peuvent plus passer sous les ponts

*

 

J’ai bien recommandé aux enfants de ne pas glisser les doigts entre les barreaux de la cage du hamster. Je leur ai expliqué qu’elle risquait de les prendre pour de la nourriture et de les croquer sans hésitation.
Thomas, 4 ans, est très impressionné :

-         Elle croit que ça sent la chair fraîche dit-il.

*

 

La classe va assister à une éclosion d’œufs de poules. Nous observons des oeufs à différents stades et remarquons que nous pouvons déterminer si les naissances sont imminentes ou non.

Nous écoutons le poussin pépier à l’intérieur de la coquille.

Joël, 5 ans, porte un oeuf à son oreille et sourit.

-         Tu l’entends ?

-         Oui.

-         Qu’est-ce qu’il fait ?

-         Il klaxonne !

*

 

Vanessa, 3 ans, raconte sa vie :

-         Ma marraine, elle habite Abidjan !

-         Et tu as un parrain ?

-         Non, mais j’ai un parapluie !

*

 

 

Yaelle.JPG

Yaelle et Stéphane 

Nous revenons du zoo de Vincennes. Christophe, 4 ans, a aperçu des TGV.

Sans doute, en pensée, en arrive t’il à évoquer d’autres moyens de transport, car, tout à coup, il m’interpelle :

-         Tu sais les métros, ils vivent dans les tunnels !

*

 

Les enfants ont fait leur rentrée, les poux aussi.

La maîtresse, après de nombreuses tentatives a mis au point un traitement personnel à base de vinaigre. Ce matin, elle s’est traitée la chevelure. Manon, 5 ans, s’approche pour recevoir son bisou matinal et s’étonne :

-         Pourquoi tu sens la salade, maîtresse ?

*

 

Pauline, 3 ans, a comme meilleur copain Florent Lebeau. Quand elle sera grande elle se mariera avec.

-         Lui, c’est Florent Lebeau, dit-elle, moi je « suitrai » Pauline Labelle !

 

 

à suivre

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 18:15
Images poétiques

 

 

Toute la classe assiste à un spectacle de cirque.

Un tigre bondit.

-         Oh ! ça vole ! s’écrit Jude 4 ans.

*

 

Nous sommes partis pique niquer dans les bois.
Après le repas, nous faisons un petit tour. Courbés par le vent les arbres le long du sentier sont tous inclinés du même côté. Cela inquiète certains enfants.

-         Ils vont nous tomber dessus !

Alexandre, 4 ans se veut rassurant.

-         Mais non, y sont bien collés !

 

 Alexandra-copie-1

 

 Alexandra

 

 

Caroline, 3 ans a des problèmes avec une petite fille noire.
- Maîtresse, elle me fait mal la marron avec des cheveux qui moussent !

*

 

En promenade dans la rue, nous avons croisé une religieuse…….

-         Oh, une fée d’église ! s’écrie Caroline.

*

 

Aujourd’hui, Cyril, 4 ans a une orange sanguine pour son goûter. Il explique à ses copains.

-         Ca, c’est une orange à la fraise.

*

 

Sylvain, 5 ans arbore une paire de gants en jacquard, toute neuve dont il est très fier ;

-         Regarde maîtresse, il y a des fleurs qui poussent sur mes gants.

*

 

Les enfants ont tendance à caresser Quenotte, le cochon d’inde de la classe, à rebrousse-poils.

Ludovic, 5 ans proteste.

-         Faut pas la décoiffer !

*

 

Aujourd’hui il faut rajouter un peu d’eau dans l’aquarium des poissons. Les enfants surveillent et s’étonnent :

-         Pourquoi tu leur donnes de l’eau, tu les arroses ?

Anna, 5 ans, enveloppe les poseurs de questions d’un regard méprisant :

-         Ben, c’est parce qu’ils ont soif, tiens !

Amélie, 4 ans, annonce ce qu’elle va manger ce soir dans sa maison :

-         Ce soir, je vais manger du « gratin de chinois ».

*

 

Cyril, 5 ans passe la moitié de son temps débraillé, le ventre à l’air, la chemise ouverte…

Il a déjà fallu lui répéter 3 fois de boutonner sa braguette. A la longue, devant l’inutilité d’un tel geste et un peu excédé, il a un geste d’abandon et rétorque vivement :

-         Mais !!! y va pas s’envoler.

*

 

Nous avons trouvé un escargot dans les bois en nous promenant et Steve tient absolument à le ramener dans sa maison.
Johan, 6 ans, regrette la décision de son copain et tente de le faire changer d’avis :

-         Oui, mais s’il a une femme et des p’tits bébés !

*

 

Elodie, 4 ans a avalé de travers et tousse violemment :

-         Oh, j’ai bu du vent ! dit-elle en retrouvant son souffle.

*

 

Dans la grotte aux histoires nous nous apprêtons à regarder quelques diapositives. Tout est prêt sauf……..

-         Attends maîtresse il faut brancher l’appareil ! Tiens elle est là, la branche ! dit Davy, 5 ans en empoignant la prise électrique.

 

 

corinne

Corinne

 

Nicolas a perdu sa grand-mère et revient à l’école après l’enterrement. Le visage grave, il raconte ce qui lui est arrivé :

-         Ma mamie, elle avait un « corsaire », elle avait des petits cailloux dans le ventre et pis elle est morte.

*

 

Ce matin, Jérôme est déçu il n’a pas passé une bonne soirée :

-         Hier, y’avait pas d’ télé, y’avait la « grêle »!

*

 

Laurent et Julie, 5 ans discutent et ne sont pas d’accord. Julie a le dessus, Laurent boude. Julie bouche pincée, tout en continuant de dessiner, calme et hautaine conclut :

-         Hé oui, mon p’tit vieux ! c’est comme ça ! c’est la vie.

*

 

Le petit copain de Caroline est malade, il a une angine.

-         Il a une rouge-gorge, explique t-elle.

*

 

Nous sommes allés pique niquer et la journée a failli mal se terminer ; soudain un enfant présente une rougeur et une enflure inquiétante aux yeux. Puis 2, 3 enfants sont atteints à leur tour. Il faut trouver un médecin.

Un peu plus tard, Patrice, 4 ans, tout fier de son aventure explique aux autres les raisons de leur indisposition.

-         Le docteur a dit qu’on avait de « l’énergie » dans l’œil !

*

 

Discussion politique dans les rangs……..

Christophe est tout fier d’annoncer :

-         Mitterand, on le voit à la télé, il est déguisé en grenouille !

*

 

L’école a été vandalisée par une bande de loubards dans la nuit. Les enfants ont été très choqués. Le soir, Sandra, 6 ans, romanesque explique à sa mère :

-         Y’a 40 voleurs qui sont entrés dans l’école !

 

 A suivre.

 

 

 Do et Frédo

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:43

DSCN1196.JPGSamedi dernier, nous avons choisi de marcher du côté d’Amélie les Bains, en direction du Roc de Frausa, une randonnée de 4h30 qui nous a mené jusqu’à Can Félix, un mas perdu dans la nature, en surplomb d’un facétieux torrent, le Mondony… Enfin, facétieux, pas toujours…

Nous nous sommes garées à Amélie, au bord du Tech, et nous avons attaqué aussitôt la grimpette. Très vite, il a fallu tomber la veste pour poursuivre en tee-shirt… A dix heures trente à peine, en ce début février, le soleil tapait déjà dur.

 

Mais mon but n’est pas de raconter une randonnée que l’on peut trouver dans tous les topos guide de la région… Mais plutôt de livrer une réflexion que je me fais souvent lorsque je marche : une randonnée, c’est toujours une petite tranche de vie…

 

D’abord, on se fixe un objectif… Marcher pour marcher, pour bouger, c’est bien. Mais marcher pour atteindre un but précis, petite chapelle perdue dans un écrin de verdure, refuge de montagne, sobre et rustique, lac d’altitude, miroitant comme un bijou, c’est mieux.

Et c’est avec l’idée d’atteindre cette cible prometteuse que l’on se met en marche, bien décidé à surmonter toutes les difficultés pour y arriver. Il y a des passages difficiles… On peine, on souffle, on transpire… Parfois, on en a marre, on veut s’arrêter, on a envie de renoncer… Des haltes, ici ou là, permettent de regonfler les batteries, de regarder plus intensément autour de soi car en marchant, ce n’est pas toujours facile… On s’arrête, on fait une pause et on admire. On est déjà récompensé par la splendeur du paysage.

 

Alors on s’accroche, on persévère… Et on continue.

 

On peut tomber, se faire mal. Cela arrive. Il ne faut jamais oublier d’être prudent. Il faut savoir éviter de se mettre en danger. Les risques doivent être calculés. Ainsi, il est utile d’appliquer les recommandations de base : partir tôt, quelque soit la saison, en emportant de l’eau et des vêtements adaptés. Et surtout, rester à l’écoute de la nature qui nous accueille pour qu’elle demeure notre alliée.

 

On progresse, lentement, mais sûrement. Et enfin, l’objectif est atteint ! On est satisfait de s’être donné du mal et d’avoir réussi. Le plaisir est là. L’effort est oublié. On est récompensé, heureux.

 

Le retour est souvent aussi difficile que l’aller, même parfois plus car la fatigue se fait sentir. Mais à l’arrivée, il ne restera plus finalement que la satisfaction d’être allé jusqu’au bout, d’avoir pleinement réalisé son projet… On est parfois déçu. L’objectif n’est pas toujours à la hauteur de l’espoir (rarement)… Mais au moins, on l’a atteint.

 

N’est-ce pas la même chose dans la vie ? Apprendre à ne pas se mettre en danger… Savoir faire des efforts pour parvenir à l’objectif que l’on s’est fixé… Surmonter les difficultés croisées en cours de route, persévérer pour réussir. Il n’y a aucune compétition. C’est contre soi-même qu’il faut se battre.

 

Comme dans la vie, en randonnée, la notion d’effort est indissociable de celle de plaisir. C’est souvent ce que nous avions du mal à faire admettre aux parents de nos élèves. Michel Serres était alors notre allié, lorsque nous reprenions ses paroles : « il n’y a pas d’apprentissage sans souffrance ! ».

 

Bien sûr, certains diront que nous avons de la chance. C’est vrai. Nous avons surtout la chance de pouvoir marcher, ce qui n’est pas donné à tout le monde ! Toujours est-il que nous ne ratons jamais une occasion de nous immerger dans cette nature généreuse qui nous entoure. Voyez plutôt…

 

 Fredo DSCN1202.JPG  

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 18:25

 Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué que lorsque par malheur on se lève de mauvaise humeur, quelle qu’en soit la raison (mal de tête, problèmes de cœur, au travail …) toute la journée sera d’enfer, tout ira de travers.

Cela m’est arrivée fréquemment et puis un jour, récent, repensant à certaines lectures, j’ai associé la mauvaise humeur du réveil aux problèmes du jour.

Je me suis dit que si je faisais l’impasse sur mes problèmes en les analysant pour en trouver la source, la situation se calmerait peut être.

Et cela a marché.

Il y a un autre état d’esprit, un peu du même tonneau et très destructeur auquel j’essaie de tordre le cou, la peur !

 Il faut vraiment arriver à l’abandonner sur le bord de la route !

Elle inhibe nos facultés de jugement, elle rend stupide et fait de nous des proies faciles, elle nous met en danger.

Alors je ne dis pas que ce soit facile mais il y a au moins une chose que j’essaie de faire, commencer pas m’abstenir d’avoir peur pour les autres.

Nous ne sommes pas les autres, cela ne sert à rien. Avoir peur pour l’autre, c’est ne pas lui faire confiance et c’est destructeur pour celui qui ressent notre angoisse.

 Donc pour avoir moins peur, je me rééduque.

Ce que je ne peux maîtriser, je le zappe. Peut être est-ce pratiquer la politique de l’autruche mais à quoi bon me « mettre la rate au court-bouillon » pour ce que je ne peux pas changer?

Je lisais il y a peu un article qui résume de façon consciente ce que je ressentais inconsciemment : « les peurs, les psychoses, nous les humains, sommes passés maîtres dans l’art d’en fabriquer, de les gonfler puis de les exporter. C’est par elles qu’on finit, tôt ou tard, par confectionner des crises de toutes sortes, des dépressions économiques, des épidémies et, en fin de compte, des guerres pour les solutionner ».

Jouer avec la peur est une technique de manipulation que les médias contribuent à entretenir. Par exemple, lorsque le grand bleu s’installe un peu trop longtemps chez nous, les alertes météo concernent maintenant d’autres pays, les vieux reportages ressortent pour commémorer un drame ancien en période de grand calme médiatique.

Il y a aussi le réchauffement climatique, 2012 et la fin supposée de notre Monde. En 1991, lors de la guerre du Golfe les médias nous ont ressorti les prédictions de Nostradamus, lors de la dernière éclipse totale de soleil, rebelote, et même que la station Mir devait nous tomber sur la tête … J’oubliais le bog de l’An 2000.

Il y a aussi plus insidieux, les films catastrophes ! Se faire peur peut donner un temps l’impression d’exister mais cela inhibe surtout toute réaction et favorise la manipulation !  

Si j’ai aimé enseigner, j’ai surtout apprécié de côtoyer des enfants car ils sont « nature ». Ils savent être enthousiastes, j’essaie de leur ressembler et d’être capables de me réjouir de ce qui arrive de bon aux autres. Jouer les « Cassandre », imaginer le pire, extrapoler et se faire peur, très peu pour moi car comment après cela rester zen?

Les mots que l’on utilise mal et qui font peur sont source de maux.

D’ailleurs j’en ai la preuve … en image !

   

 

 

Alors soyons fous et mettons la peur de côté.

 

Do

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 18:43

C’est le titre que nous avions choisi il y a bien longtemps pour ce recueil que nous avons décidé de mettre sur notre blog.

Nous avons décidé de le faire connaître par ce biais ayant renoncé à l’éditer.

C’est décidément trop galère !

Cela ne rapporte vraiment qu’à l’éditeur, éventuellement aux libraires.

L’auteur, lui, n’a jamais le produit qui se vend bien.

Comme ce qui nous importe est de faire connaître ce recueil et non de toucher des royalties, nous allons donc vous le présenter par épisodes successifs.

Tous ces enfants sont adultes aujourd’hui mais nous avons de leurs parents les autorisations de publier leurs portraits.

Voici donc la préface et la page de couverture. C’est parti !

 

 

Copie-de-couverture-recueil.png

 

Pourquoi tu m’rigoles ?

 

Ce recueil a pour mission de témoigner de ce que fut la Maternelle telle que nous l’avons connue « jadis », un lieu où tout était sérieux, surtout le jeu.
La maîtresse, nous en étions, attrapait tics et manies des enfants.

Peinture dans les cheveux, paillettes aux joues, ongles endeuillés d’encre de chine, notre look était parfois peu valorisant.

Il n’était alors pas question de professeur des écoles, « l’instituteur » selon un terme qui renvoie à Montaigne « de l’institution des enfants »  était un personnage extraordinaire aux yeux des enfants.

 Pour eux, nous étions de purs esprits ne quittant pas l’école, épargnées par les vicissitudes de la vie. C’est à peine s’ils admettaient que nous savions faire du vélo sans petites roues. Nous ne nous en formalisions pas.

Invités dans les familles, les enfants nous attendaient comme le Messie, nous arrivions auréolées de gloire. Gloire que seuls les Inspecteurs de l’Education Nationale affectaient d’ignorer.

 

 

Aujourd’hui, tout a changé, la Maternelle que nous avons connue, où nous avons pris plaisir à enseigner, a vécu. Elle n’est plus !

Les ministres successifs ont sonné le glas de « la petite école » qui avait tout d’une grande !

Les petits y entraient à 2 ans et pour autant nous ne changions pas les couches. Les enseignants parlaient d’affectif et ce n’était pas un « gros mot » comme cela se disait récemment dans un certain IUFM. Avant de nous adresser à nos élèves nous ne perdions pas de vue qu’ils étaient des enfants et qu’une bonne dose d’Amour aide à bien grandir.

Les parents n’étaient pas nos ennemis, nous avions plaisir à nous rencontrer, à partager mais il était entendu que nos rôles étaient complémentaires.

Les fêtes d’école n’avaient pas vocation à faire du « fric ».

Gérer la coopérative scolaire ne requérait pas des compétences d’expert comptable. Nous n’étions pas contrôlés avec le zèle qui est de mise aujourd’hui mais que ne connaissent même pas les politiques véreux.

Le « tout sécurité » n’avait pas encore été inventé.

Nous y avons cuisiné, dégusté tout ce que les parents préparaient à notre intention, bonne occasion de travailler sur leurs recettes !

Personne ne se posait la question de savoir si le chien de la maison était présent ou non au moment de la conception du produit et si la cuisinière s’était correctement lavée les mains.

Les « instits » n’étaient pas accusés de rendre la France obèse avec leur collation matinale.

 

 

Comme nous ne nagions pas comme Johnny Weissmuller, nous allions à la piscine où des maîtres nageurs dispensaient leur savoir. Nos inspecteurs admettaient que le corps enseignant ait quelques lacunes ! Nous bénéficiions d’initiation au hockey, à l’équitation, au patin à roulettes.

En cas de chutes nous n’avions pas à craindre de nous retrouver au trou d’ailleurs il était inutile d’harnacher les enfants de protections multiples pour tester la glisse des patins « Fisher Price ». Ségolène Royale n’avait pas encore sévi.

 Hiérarchie, parents admettaient que le risque zéro n’existe pas, il n’y avait pas obligatoirement de coupable. Les parents reconnaissaient même qu’en famille les accidents étaient possibles.

 

 

Nous avons eu la chance d’enseigner selon l’esprit de Célestin Freinet en privilégiant une pédagogie s’appuyant sur le vécu. L’enfant était l’acteur de son apprentissage.

Il ne remplissait pas un cahier de vie, il vivait !

L’enfant expérimentait, tâtonnait.

Personne n’aurait songé à instaurer du soutien scolaire durant les vacances, ce n’était pas nécessaire ! Il n’y avait pas à proprement parler d’échec, au mieux l’échec était formateur !

Nous avons mené nos classes comme nous le sentions, apporté du bonheur aux enfants lors de leurs années d’école jusqu’à l’heure de notre cessation d’activité, notre qualité d’ancien nous ayant permis de faire de la résistance passive.

Nombreux sont ceux de nos élèves qui en témoignent aujourd’hui.

 

 

Exaspérées de temps en temps dans l’exercice de notre profession, nous avons très souvent craqué devant les frimousses et les réflexions des bambins que nous avons eu mission d’instruire. Il n’y avait qu’un seul responsable à notre malaise : notre hiérarchie.
Ce regard sur l’enfance, nous l’avons porté tout au long de notre carrière nous donnant comme mission d’en conserver la trace.

Nous restituons ici l’enfant poète malgré lui, plein de gouaille ou d’amertume, sans complaisance, au travers de photos et de petits mots collectés en classe, en sorties ou en centre de loisirs où nous avons sévi 23 ans !.

« Pourquoi tu m’rigoles » n’est rien d’autre qu’un recueil poétique !

 

A suivre 

Do et Frédo 

 

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:17

blason-bis.pngNous sommes deux âmes jumelles,

Nées sous le signe des extrêmes,

Mi fa sol la mi ré,

Ré mi fa sol sol sol ré do...

Toutes deux profs' en r'traite,

Avec des projets plein la tête

Mi fa sol la mi ré,

Ré mi fa sol sol sol ré do...

 

Nous ne vous parlerons plus jamais d’alphabet

Nous vous emporterons où tout est toujours gai

Dans un flux de lumière pour jouer avec les mots

Pour les mettre en couleurs et apaiser vos maux

 

Nous sommes deux âmes jumelles,

Nées sous le signe des extrêmes,

Mi fa sol la mi ré,

                                                          Ré mi fa sol sol sol ré do...

                                                           Deux cœurs quatre prunelles

                                                            Surfant chaqu’jour toujours plus haut

                                                    Mi fa sol la mi ré,

                                                           Ré mi fa sol sol sol ré do...

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